L’état d’urgence sanitaire n’a pu se proroger et la décision ne donne prise à aucun débat. Les autorités nationales ont décidé de revenir à la vie d’avant dès le 22 juillet 2020 mais, avec toujours la Covid-19 parmi nous. Même si tout va sembler rependre, le choc causé par la pandémie est grand, la plaie est profonde, les conséquences néfastes au point de plonger le pays dans une incertitude épouvantable du lendemain.
L’économie congolaise est arrivée à la découverte de ses limites.
La pandémie du Coronavirus Covid-19 a poussé le pays à découvrir ses limites. Une économie extravertie dont la vulnérabilité est choquante. RDC, pays d’une richesse inouïe dont la population sombre dans une pauvreté indescriptible. L’économie est tournée vers le pays voisin. La crise sanitaire n’a pas eu des effets qu’au Congo mais partout où le pays de Tshisekedi se tourne pour s’approvisionner.
Depuis mars, les indicateurs macro-économiques ont sombré dans la sphère du désespoir. La chute est fracassante. La dévaluation de la monnaie locale a plongé le pays dans un monde seule l’incertitude est devenue un maître mot. Les fonctionnaires de l’État ont perdu près de 55 % de leur pouvoir d’achat face à dépréciation spectaculaire de la monnaie locale. Le salaire n’a bougé mais, la parité entre le franc congolais et les devises étrangères si.
Du jour au lendemain, le taux de change fluctue, la monnaie locale n’est plus soutenue par son économie. Les exportations sont largement inférieures aux importations, la balance commerciale est dans un équilibre qui interpelle la politique économique de ce pays. Le comportement d’agents macro-économiques est remis en cause, l’impuissance de l’autorité de régulation monétaire à maintenir le pouvoir du franc congolais devient une inquiétude grandissante.
Le coup est violent, le choc de la pandémie plonge le pays dans une crise de certitude. Le doute est là ! Les prochaines années ne seront pas roses pour une économie extravertie plongée dans une récession ineffable face à des décisions politiques fétides dont l’utilisation des réserves de change pour des fins d’urgence supposée laisse l’économie aux abois. Le lendemain sera fait d’incertitude, c’est la seule certitude qu’on peut nourrir pour l’instant.
L’incertitude d’une nouvelle vague de la pandémie
L’autre monde lequel plane toute une incertitude indescriptible, c’est le domaine sanitaire. La communication approximative autour de la riposte contre la pandémie du Coronavirus Covid-19, entretient le doute sur les chiffres avancés. Dans la province du Haut-Katanga, au Sud-Kivu, les autorités provinciales sont passées à côté de la plaque.
Des chiffres affirmés en province le matin, démenti le soir par l’Institut national des recherches biomédicales, la communication autour de la pandémie a montré les bornes des uns et des autres dans la gestion d’une crise sanitaire. Les bourdes et les erreurs étaient au firmament. Pour l’instant une chose est sûre, la population est appelée à vivre la pandémie, c’est un axiome. Mais, la sensibilisation derrière est nourrie de beaucoup d’incertitude.
Le gouvernement va lever l’État d’urgence sanitaire, c’est une certitude ! Mais, entre la population et les autorités sanitaires, une crise de confiance a déjà élu domicile. Ceux qui ont semblé maîtriser la Covid-19 ont fait marche arrière. Le Sénégal, le Madagascar sont les exemples africains, expression d’une précipitation de décisions de manière empressée. La RDC n’est pas à l’abri d’une deuxième vague de l’épidémie. Le lendemain demeure encore incertain.
La pandémie, un alibi pour justifier un échec politique
La certitude que l’échec d’une politique où les intérêts partisans ont primé sur les intérêts du peuple n’est plus à démontrer. Le pays est plongé dans une crise politique latente. Mais, le lendemain entretien encore un doute sur l’avenir de nation. L’opposition pointe la coalition au pouvoir d’avoir lamentablement échoué. Pendant ce temps, les acolytes applaudissent et rendent des hommages aux politiques comme s’ils étaient aveugles.
Entre des tractations pour trafiquer des élections en 2023 et des sorties médiatiques aux allures d’une vraie bataille, les politiques ont oublié les intérêts du peuple pour des querelles partisanes. « Le peuple d’abord », oui ce slogan n’est pas vain mais bien une triste réalité au pays de Kasa-Vubu. Le peuple est paupérisé. Au plus haut sommet, on nivèle les salaires par le haut jusqu’à atteindre des sommes mirobolantes.
Au Congo, les prochains jours seront décisifs. « À celui qui a, on lui donnera. Et à celui qui n’a pas, même le peu lui sera retiré ». À leurs émoluments, les députés attendent encore une augmentation de 2.000 $ pendant ce temps, les fonctionnaires de l’État ont du mal à nouer les deux bouts du mois. Le lendemain s’inscrit dans un ombrage certain. Les politiques doivent se réinventer pour sauver ce bateau dans un état proche d’un naufrage.
Lu pour vous par
Bona MASANU