Créé en 1939 et basé à Lubumbashi (sud-est du pays), le Tout Puissant Mazembe est une fierté congolaise en matière de football et un modèle sur le continent. Depuis 1997, le président du club est Moise Katumbi, riche homme d’affaires et homme politique congolais.
Cette equipe possède l’un de plus beaux palmarès du football africain avec cinq Ligues des champions africaines (1967, 1968, 2009, 2010, 2015), trois Supercoupes d’Afrique, une Coupe d’Afrique des vainqueurs de coupe (1980) ainsi que deux Coupe de la confédération (2016, 2017).
Le TP Mazembe établit également plusieurs records sur le continent en devenant la première équipe d’Afrique subsahrienne à remporter cinq Ligues des champions de la CAF ; seuls les clubs d’Afrique du nord d’Al Ahly et du Zamalek ont fait mieux ou aussi bien. Le Tout Puissant Mazembe est la troisième équipe africaine à avoir établi un triplé sur le continent en remportant consécutivement une Ligue des champions africaine (2015), et deux Coupes de la Confédération (2016 et 2017). Le TP Mazembe est le quatrième club, avec Al Ahly, l’Étoile sportive du sahel, le Raja Club Athletic et l’Esperance Sportive de Tunis à avoir remporté les trois nouvelles versions de coupes africaines à savoir la Ligue des champions africaine, la Supercoupe d’Afrique ainsi que la Coupe de la Confédération. En 2010, le club est devenu le premier club non européen ou sud-américain à accéder à la finale de la Coupe du monde des clubs. Le TP Mazembe a une grande rivalité qui l’oppose face au FC Lupopo club de la même ville et une autre grande rivalité face au club kinois de l’AS Vita Club qui est l’un des meilleurs clubs au niveau national
Le Tout Puissant Mazembe a été fondé par les moines bénédictins qui dirigeaient l’Institut Saint-Boniface d’Élisabethville (nom que portait la ville de Lubumbashi jusqu’en 1965). Pour diversifier les activités des élèves qui s’adonnaient au scoutisme, les missionnaires décident de mettre sur pied une équipe de football baptisée Saint-Georges, du nom du saint patron de la troupe. Cette équipe s’affilie directement à la première division de la Fédération royale des Associations sportives indigènes (FRASI). À la fin de la saison, Saint-Georges occupe la troisième place.
En 1944, les jeunes scouts deviennent routiers et le FC Saint-Georges est rebaptisé Saint-Paul FC.
Professionnalisation
Quelques années plus tard, l’incorporation de certains éléments étrangers à l’Institut amènera les missionnaires à abandonner la gestion de l’équipe. Elle est reprise par Englebert et prend la dénomination de F.C. Englebert. À l’issue de cette première saison semi-professionnelle, l’équipe termine première et invaincue. Pour immortaliser ce premier exploit, les dirigeants décidèrent alors de baptiser le club « Tout Puissant Englebert ». Ils firent des émules puisqu’en 2010 on comptait notamment dans le championnat congolais un autre Tout Puissant, celui de Molunge, un Tout Solide Malekesa, et un Tout Capable Elima… Très vite, l’équipe est renommée « Tout Puissant Mazembe » par les Bantous (« Autochtones » au sens large) pour célébrer leur force. Mazembe signifie « Bulldozer » en kiswahili ; le nom « Corbeaux » renvoie aux couleurs du maillot : le noir et le blanc. On peut voir à la fois dans ce baptême bilingue (en langue coloniale et en langue autochtone), les prémices de l’émancipation vis-à-vis du colonisateur belge, et une assimilation de la culture occidentale.
Plusieurs joueurs ont contribué à la notoriété de ce prestigieux club depuis les années 60/70 avec des noms entrés dans l’histoire tels que Kalala, Tshinabu Brinch, Kalonzo, Katumba, Kazadi, Bwanga, plus tard Masengo et bien d’autres.
Avant qu’une autre génération dorée ne leur emboîtent le p as composée de Trésor Mputu, Patou Kabangu, Joël Kimwaki (parti au FC Renaissance de Kinshasa), Kalaba, Jackson Muleka (transféré eu Europe), Deo Kanda, sous le coaching de Pamphile Mihayo. Bien d’autres faits majeurs n’ont pu figurer dans cette énumération des moments de gloire…
Bona MASANU