Avec l’expression de la considération que je lui dois en raison de la valeur qu’il représente à mes yeux je lui voue la déférence qu’il mérite. Lui, c’est Donat Liwoke, il est colonel dans l’armée. J’ai fait sa connaissance le depuis 1985. Il m’avait été présenté par le mari de ma tante Thelo Mondeke, feu Elvis Masengi (paix à son âme). Ce dernier, qui était de l’ex-Bas-Congo, revendiquait son appartenance, du fait de son mariage, à l’ethnie mbuza et connaissait presque tous les Mbuza. Bien que le sachant sous le drapeau, cet officier de l’armée donnait l’impression d’avoir rangé son uniforme dans le placard. J’avoue ne l’avoir jamais vu en tenue militaire. A notre première rencontre, il faisait l’apologie de son club du cœur, Imana de l’époque, aujourd’hui Daring dont il à été par deux fois secrétaire général, passé actuellement administrateur. Il ne manquait pas de parler de ses convictions religieuses appartenant à la confession catholique. Croyant chrétien et pratiquant, il prie à Saint-Michel de Bandal et est de la chorale Francophone. Et aussi d’Assanef/Kinshasa. En jetant un regard rétrospectif, je me souviens qu’il m’a dit un jour qu’il fut élève des frères des écoles chrétiennes. C’est d’ailleurs de bon droit qu’il a étudié à Alingbwa où il a obtenu son diplôme d’État, après un court passage au petit séminaire durant 3 ans. Il parle avec fierté de l’Université Lovanium dont il fait partie d’une des promotions. Il était au séminaire avec François Lomami, mon beau-frère qu’il a connu au séminaire.
C’est en étant étudiant qu’il avait été enrôlé à l’armée. Il n’oublie pas cette étape de sa vie. Il obtient sa licence option droit économique et social en 1977. Un an après, il est à la fois l’assistant et directeur de cabinet de général Likulia avec le grade de capitaine., En 1981, en qualité d’auditeur général, il sera tour à tour muté à Uvira, puis Kisangani avant de sortir du pays pour faire valoir ses compétences au Tchad où il fera la connaissance de Hissene Habré et de l’actuel président Idriss Deby Itno. Né à Kinshasa le 6 juin 1950 dans une famille de dix enfants dont 6 garçons, il habite la commune de Bandal depuis 1956. Homme de dialogue et de culture, d’un abord facile, avec un port de tête sympathique, il s’ouvre facilement aux autres : la bonne humeur en permanence qu’il communique à tour de bras. Il passe chaque jour de joyeux moments dans les bistrots de Bandal avec ses amis d’enfance. A présent, je m’adresse à lui direct… C’est toujours un immense plaisir d’échanger avec toi mon colonel. Au cours de notre dernière rencontre chez maman Lina, tu m’as appelé Finesse à ma grande surprise, peu avant de prendre les photos qui l’illustre. Je ferme les bans et renouvèle avant de refermer ces lignes mes respects mon colonel.
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