Dans le cadre de notre rubrique évasion et tourisme, nous vous amenons aujourd’hui à Kasangulu qui est à 40 km de Kinshasa et à une demie heure de route en voiture.
Le territoire de Kasangulu de 4 680 km2, qui fut un poste d’État avant 1941 et faisait partie intégrante du territoire de Madimba, a vu le jour le 1er février 1913 et est devenu territoire autonome en 1941. Au moment de sa création, Kasangulu s’était étendu jusqu’à Maluku et N’sele. A l’issu du démembrement qui a eu lieu après 1960, une bonne partie de ses terres a été annexée à la ville Province de Kinshasa. Dans ses limites actuelles, il est subdivisé en 3 secteurs qui sont; le secteur de Kasangulu chef-lieu Kingatoko, le secteur de Luila chef-lieu Luila et le secteur de Lukunga-Mputu chef-lieu Mputu
Il a une population estimée à 194 190 habitants et est administré par madame Isabelle Nkusu Ntemo comme administrateur du territoire.
Kasangulu est la porte d’entrée du Kongo central où on trouve le premier péage, sa proximité avec la capitale fait qu’aujourd’hui ce territoire du Kongo central se rapproche plus de la capitale et bon nombre de ses habitants quittent ce territoire pour venir travailler à Kinshasa et il est en passe de devenir la 25e commune de Kinshasa. Nous y avons été peu avant le confinement et nous avons passé une journée merveilleuses chez Bikeko de Léon Nzita après une visite du territoire où on trouve un restaurant avec canalsat, un hôtel, la proximité fait qu’on retrouve tout ce qu’on retrouve à Kinshasa : opérateurs téléphoniques qui s’occupent également des transferts d’argent, agence de Canalsat, etc. On retrouve l’ambiance de Kinshasa. A tout moment, on peut attraper un moyen de transport soit à l’UPN ou à Matadi Kibala pou y rendre. Les Ne Kongo cohabitent avec les autres ressortissants des autres provinces en parfaire harmonie et le Lingala fait office de la langue la plus usité laissant le Kikongo, le kilemfu et le Kihumbu derrière. Une seule radio qui est implantée celle du député provincial Jean Claude Vuemba. Tout le long de la route qui mène vers Kasangulu, on trouve des espaces luxuriants non exploités alors qu’ils peuvent servir à certains projets de développement.
Particularités et richesses du territoire
Parmi les richesses de ce territoire, on trouve de l’argile utilisée dans la fabrication des briques cuites pour la construction et les carrières de grés, qui justifient la présence des plusieurs industries d’exploitation.
Il y a également les sites touristiques qui attirent pas mal des visiteurs chaque semaine venant plus de la capitale mais les routes ne sont pas entretenues et les sites touristiques non aménagés.
Les principales activités exercées sont l’Agriculture (80%), le commerce (70%), l’élevage (7%) et la pêche (3%).
L’agriculture pratiquée dans le territoire de Kasangulu reste de subsistance, elle est dominée par le manioc, le maïs et le niébé. Les principaux produits agricoles sont le manioc (70%), le maïs (20%), les cultures maraichères (15%) et le niébé (5%).
Les principaux produits non agricoles sont les champignons, les palmiers à huile, les chenilles, les fumbwa, etc.
Une pêche traditionnelle non contrôlé pratiquée sur le fleuve Congo à la limite Ouest du territoire. L’élevage est caractérisé par les moutons, les chèvres.
Le commerce est focalisé sur la vente des produits manufacturés en provenance de Kinshasa et de l’Angola par le marché de Lufu et services ainsi que la vente des produits de l’agriculture.
On y trouve également d’autres secteurs commerciaux telles que la panification, l’hôtellerie, la pharmacie et la quincaillerie.
Les grandes entreprises locales sont SBA (Société de Broyage Africaine), FCC (Fortune construction Congo), Kin caillasse, ARD (Association pour la reconstruction et la développement). Elles évoluent dans la production des caillasses dans les carrières.
HBB avec EIKB65