Une bonne réputation vaut mieux que de grandes richesses : l’estime des autres est préférable à l’or et à l’argent. Comme le savoir-faire il faut le faire savoir, Coco Rubenga, jeune frère dans la vie et collègue dans la production d’artistes, s’est engagé à donner la preuve de son obstination dans ce qu’il entreprend. Même s’il n’a pas encore la réputation de transformer tout ce qu’il touche en or, mais il n’en est pas loin. A l’image d’un phénix qui renaît de ses cendres, Coco Rubenga qui a, avec moi, quelque chose d’autre en commun, un peu grande gueule aussi et pas du tout du genre à avoir sa langue dans la poche (endroit pas idéal pour une langue), a taillé son chemin dans le roc.
Quand on sait que ceux qui sont arrivés là où ils sont aujourd’hui ont dû partir de là ils étaient hier, on comprend aisément qu’il a toujours cherché à mettre de la détermination dans ce qu’il fait, le cœur avec et Dieu devant. Le chrétien pratiquant qu’il est reste persuadé que la Providence guide ses pas vers la réussite. Celle des autres le stimule encore un peu plus ! A côté de la détermination, il a un mental d’acier pour tenir la route avec une réelle efficacité. Pour avoir cheminé avec Kongulu Mobutu dont il ne manque pas de saluer la mémoire qu’il a toujours considéré comme le frère qu’il aurait dû avoir (dans le sens familial du terme), il a bâti sa notoriété dans les diverses affaires qu’il a toujours mises en route en capitalisant ses expériences accumulées au fil du temps. S’il a commencé à toucher de grosses sommes d’argent issues des business dans lesquels il s’engageait déjà à 21 ans, « l’argent ne m’impressionne nullement, encore moins les villas ou les voitures que j’ai eues en vrac », m’a-t-il confié récemment lors de notre entrevue en Belgique où il a tenu night clubs et cafés. Comme s’il à mis du miel dans la voix, l’écouter tchatcher est vraiment agréable à l’oreille avec les mots pour le dire ! Merveilleux. Homme des réseaux doté d’un impressionnant carnet d’adresses, il réside entre Bruxelles, Paris et Londres où il vit avec sa famille. L’AVC (accident cardio-vasculaire) qu’il a eu n’a pas douché son enthousiasme. Il est allé puisé dans sa réserve d’énergie, avec bien évidemment la grâce de Dieu, pour surmonter cette épreuve et remonter à la surface. Son côté chrétien pratiquant déteint sur tout ce qu’il fait. Il n’y a d’homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé, changé plusieurs fois la forme de sa pensée, voire de sa vie. On lui doit la production de l’album ayant réconcilié Papa Wemba et Koffi Olomide, à travers Wake Up avec un mirobolant contrat (le plus élevé à l’échelle de la musique congolaise, pas moins de 150 000 € de cachet payé rubis sur l’ongle donc cash) en 1996.
On était parti pour un méga-concert qui n’a jamais eu lieu. Et les instances judiciaires en étaient saisies après une plainte en bonne et due forme de lui dont il attend religieusement le verdict (l’affaire suit son cours) qui déterminera la suite à donner à certains de ses projets. En attendant, Coco bosse sur d’autres choses…
Bien plus que ça, il a pris en charge la régularisation des titres de sejour des 47 musiciens de Zaiko Langa Langa avec tout ce qui s’y rattache : séjour et les productions en inscrivant le groupe dans de nombreux festivals sur une bonne partie du temps qu’ont passé Jossart N’Yoka Longo et sa bande dans l’espace Schengen. A côté de ça, il s’est également investi en produisant d’autres ensembles musicaux du pays : OK Jazz, Viva la Musica, Fally, Ferré Gola, Wazekwa, Héritier Watanabe… La production est bien son truc et on ne compte plus ses différentes actions dans ce sens. D’autres artistes africains et antillais de renom ont pu se produire ici et là grâce à lui notamment Youssou Ndour et son groupe, Phil Control pour ne citer qu’eux… Il a détenu plusieurs affaires qui ont fonctionné à merveille et d’autres sont en instance de démarrer. Consultant international doublé de lobbyiste, il compte revenir aux sources après dix ans d’une sorte d’exil volontaire qu’il s’est imposé. Au pays, il envisage d’impulser une dynamique nouvelle à certains de ses business qui n’attendent que son arrivée pour se revitaliser. Bon retour jeune frère pour remettre à flot le navire !