La mort vient de faucher une fois de plus un ancien sociétaire de Zaïko Langa Langa qui a participé àson éclosion qu’il a rejoint en 1972.
Jean-Marie Belobi N’gekerme Meridjo a fermé à jamais les yeux, à 68 ans, jeudi à Liège au CHU de cette ville de Belgique où il résidait depuis des années. Il y été admis depuis quelques mois pour cause de maladie. Retour sur quelques traits de sa carrière…
»Drummeur » (percussionniste) et auteur compositeur, il est resté dans ce groupe durant 30 ans. C’est pour des raisons de convenance personnelle qu’il l’avait quitté en compagnie de son ami et collègue le bassiste Bapuis. Depuis, il réside à Paris. De lui, tout le monde sait qu’il a apporté une innovation dans la manière de jouer à la batterie. Il est le dépositaire du rythme imitant le bruit du train sur rails que l’on appelle « Machine a Kauka » ( son quartier d’enfance) et cette façon de jouer à été adoptée par tous les percussionnistes du pays et des environs. Dans sa carrière, il a connu une période d’éclipse (il avait fait la taule malgré son innocence) et il était remplacé par Pablo. A son retour, le duo a surpris les mélomanes. Ils jouaient au même moment au même rythme les cymbales comme des frères jumeaux. Auteur-compositeur talentueux, il a fait la pluie et le beau temps dans le répertoire de Zaïko avec des chansons entrées dans l’anthologie de notre musique comme « Sangela »,
« Kwiti Kwiti » et 77 fois 7 pour ne citer que trois titres. Ancien de la commune de Kauka et Matete, il vivait avec femme et enfants en France.
Et comme on dit chassez le naturel, il revient au galop il ne manquait pas d’apporter sa collaboration aux groupes qui faisaient appel à lui. Adieu l’ami…
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