La nature n’a qu’un seul soleil. Un véhicule ne peut avoir deux chauffeurs. La RDC a, stagné depuis l’alternance pacifique de janvier 2019, stagne encore et stagnera longtemps à cause de la dualité à la tête du pays qu’ont voulue imposer certains caciques. Dans cette logique, il y avait un Président de la République, Félix Tshisekedi et un guide suprême, Joseph Kabila.
Tous les deux doivent décider. Tous les ingrédients sont en place pour que le président entrant soit protocolaire et le vrai pouvoir géré par le sortant. En réalité, l’alternance au pouvoir n’était qu’un leurre. Le camp politique sortant cherchait à tenir la queue de détente du revolver et laisser la succession jouer avec la poignée.
Oui, la réalité est telle que la Constitution du pays a imposé une cohabitation si deux formations politiques venaient, chacune, à remporter la présidentielle et la majorité parlementaire. Le CACH et le FCC, s’étant retrouvés devant cet impératif constitutionnel, ont choisi de coaliser. Mais c’était sans compter avec l’intention de l’un à dominer l’autre, et vice-versa.
Cela a fait du pays un corps à deux têtes. Ce qui n’existe pas d’ailleurs. Voilà pourquoi les espoirs du peuple, espérant des lendemains meilleurs au lendemain de la première passation du pouvoir civilisée, ont été douchés.
Une coalition de façade est en train de conduire le pays à sa ruine. Depuis 1960, le Congo n’a connu une telle situation où deux personnes, à la tête du pays, doivent se consulter pour décider de l’avenir du pays. Cette situation inédite est diabolique et envoûte le développement, l’épanouissement de ce « don béni » de Dieu.