À une année et dix mois de la tenue des IXes Jeux de la Francophonie à Kinshasa, le doute s’installe auprès de certains rd-congolais concernés par cet événement qui rassemblera non seulement la jeunesse francophone, mais également les gouvernements et les chefs d’État du monde francophone.
Le président de la Fédération congolaise de football association Constant Omari s’est exprimé en ces mots : « Je n’aime pas participer dans des débats au sein des forums. Ce point m’interpelle. Actuellement, notre pays dispose-t-il des moyens conséquents pour abriter et organiser les jeux de la Francophonie? La sincérité et l’objectivité me poussent à conclure. NON. Situation économique et financière catastrophique;
Infrastructures sportives de bas niveau si pas inexistantes. Évitons l’aventurisme. Il faut se référer aux pays qui l’avaient organisés pour apprécier le niveau exigé ».
Plusieurs artistes et culturels regroupés au sein du mouvement littéraire « Les révoltés de la plume » observent également cette léthargie et s’expriment par le canal de leur coordonnateur et poète Harris Kasongo : « Nous avons été les premiers à hausser le ton pour demander au gouvernement Ilunkamba de se mettre au pas pour que cet événement devienne une réalité. Mais la manière dont les choses ont évolué et continuent à évoluer nous inquiète beaucoup. Il semble que nous risquons de tomber dans la culture de l’urgence où tout devrait se faire en toute précipitation. Nous risquons d’organiser les jeux les plus pires de l’histoire de ces jeux, ce que nous, étant un mouvement qui milite pour la Francophonie, pourrons considérer comme un raté historique. Ce silence n’inspire pas confiance auprès des autres membres de la Francophonie, qui peuvent hésiter de faire le déplacement de Kinshasa en 2022. Malgré le discours » politiquement correct » de la Secrétaire Générale de l’OIF, qui tient mordicus à la tenue de cet événement, ou les positions » diplomatiquement correctes » du CIJF qui relayent la pensée de la Secrétaire Générale Louise Mushikiwabo, il y a lieu de craindre. Et si le délai était maintenu à 2021 ? ».
De rajouter : « Nous invitons le gouvernement Congolais à prendre langue et de manière urgente avec le comité d’organisation, et les acteurs concernés. Nous demandons aussi à l’OIF de pousser sur l’accélérateur en donnant un deadline sur un certain nombre de choses qui doivent être faites. Au cas contraire, ayons le courage d’annuler, au lieu de connaître un raté au regard de notre taille et prestige au sein de la Francophonie ».
Au cours d’une interview exclusive avec Zeina Mina -directrice du Comité international des jeux de la Francophonie, en août 2020, elle demeure optimiste quant à la tenue de ce grand rendez-vous du monde francophone. Elle croit à la bonne volonté du gouvernement rd-congolais d’organiser ces IXès Jeux dans le délai.
Au delà de l’aspect infrastructure, la communication tarde à se populariser comme le veut ces jeux. Elle demeure encore élitiste. Même les principaux acteurs (sportifs, artistes, culturels et jeunes) restent encore en marge de cette organisation. Faudra-t-on la confier à une structure privée telle qu’une agence locale très réputée en communication événementielle ?
Un partenariat public-privé pour la réussite de ces jeux serait-il aussi une bonne solution ?
SONDAGE: Pygma désignée meilleure agence capable d’organiser les IXèmes Jeux de la Francophonie RDC 2021