Jouxtant les services de l’ambassade de Belgique, au cœur du quartier des affaires (centre-ville), les anciennes Galeries présidentielles sont aujourd’hui comme une morne place à la physionomie hideuse. Son aspect répugnant cache mal une réalité pourtant pénible que vivent ceux qui y résident. Depuis près de deux mois, l’ascenseur a cessé de fonctionner et la carence de l’eau courante est venue noircir davantage ce sinistre tableau.
Il nous a été donné d’en faire l’amer constat appuyé par ceux qui, au quotidien, souffrent impuissamment le martyr. Et dire qu’il faut chaque jour que Dieu fait arpenter les couloirs des escaliers aux résidents pour sacrifier à l’obligation de gravir les marches d’escalier dans un sens comme dans l’autre. Les personnes du 3e âge éprouvent toutes les peines du monde à se mouvoir, d’autres contraints de rester sur place : dans le lot de nombreux malades incapables de se plier aux contrôles médicaux pourtant obligatoires pour leur état de santé.
L’odeur pestilentielle qui en exhale suffit pour comprendre que les poubelles ne sont plus vidées depuis belle lurette. Difficile situation qui met en mal aussi bien les résidents et les visiteurs. Le torchon brûle entre les principaux concernés et le syndic dont on dit ne pas jouer son rôle. Le personnel domestique s’en est mêlé pour exprimer dans un coin sa désapprobation. Les violons sont donc loin de s’accorder dans cet immeuble.
Construites à la fastueuse époque du maréchal Mobutu, les Galeries présidentielles avaient revêtu le statut de noblesse qui importait tant au concepteur président, pour imposer le Zaïre sur la carte du monde. Aujourd’hui, hormis sa majestueuse apparence, l’immeuble a perdu son éclat au niveau de l’infrastructure générale en tout cas. Mais on y trouve quand même quelques commerces et boutiques de standing en vêtements et accessoires notamment. Ainsi que pas mal de copy shops, quartier des affaires oblige. A suivre…
B.M.