Après la livraison lundi dernier d’une édition spéciale consacrée aux 55 ans passés depuis la prise du pouvoir de Mobutu Sese Seko, nous vous proposons, cette fois-ci, des pages d’hommage à Tabu Ley Rochereau, lui qui nous a quittés, voilà 7 ans (le 30 novembre 2013). Il aurait eu 80 ans, car né le 13 du même mois en 1940.
Devoir de mémoire oblige, nous nous sommes appliqués à remonter le temps pour lever un pan de voile sur sa carrière bien remplie, en tant que disciple d’Orphée. En ouverture une bio de l’artiste par notre défunt confrère Mfumu Sylla (Congolais de deux rives), en bonne place, une interview qu’il avait accordée à notre expert-maison en art musical, Herman Bangi Bayo adossée à la présentation de sa chanson-culte ‘’Mokolo na kokufa’’ en plus de sa contribution à la création des groupes de jeunes.
Dans la foulée, rappel de son passage ayant laissé les traces dans les esprits (le premier artiste africain, de surcroit congolais) à s’être produit à l’antre de Bruno Coquatrix, l’Olympia de Paris en décembre 1970. Tabu Ley, c’était aussi ‘’homme à femmes’’ et également ses rocherettes sur lesquelles Bona Masanu va revenir. Quant à Ricky Kapiamba, il va relater, en résumé, son parcours et Manda Tchebwa fait ses adieux à un baobab qui s’est écroulé, considéré comme ‘’un homme de l’art, homme du savoir et du pouvoir, mais surtout un homme du micro’’.
Pour l’avoir côtoyé, durant une bonne partie de ma pratique active de journaliste, pour ma part, je livre des témoignages (le mien aussi dans la foulée) de quelques-uns de ses collègues (mais pas qu’eux, des journalistes aussi) triés sur le volet qui se sont exprimés, sous le coup de l’émotion, à l’annonce de sa disparition. Nous allons refermer cette édition par une galerie des photos dans un florilège d’images qui constituera l’exposition-photos que votre journal organise au Musée national durant cette semaine d’hommage à l’artiste le plus fécond de sa génération. Sous l’égide de Festi-Ley que dirige le gouverneur de la ville, Gentiny Ngobila Mbaka. Que dire d’autre, sinon, Tabu Ley continue à vivre en nous. Que vive la rumba, notre patrimoine commun qui se danse toujours à deux, comme vous et nous…
Jean-Pierre Eale Ikabe