Il y a trop de cortège et des gardes du corps dans nos rues. C’est dérangeant et dégueulasse d’en parler. La ville de Kinshasa est une ville particulière. Non seulement il y a trop de girophares des officiels et même des ambulances et des corbillards pour ouvrir la route, il y a parallèlement les cortèges. Pour vous rendre compte, il suffit d’emprunter la route de Matadi, l’avenue Kasa-vubu, boulevard du 30 juin, avenues des Poids lourds, 24 Novembre sur le tronçon conduisant au Palais du Peuple surtout les jours des manifestations officielles. Parallèlement aux cortèges motorisés, nos autorités, toutes ou presque quelques membres des institutions, ont tous des gardes. Ces derniers, pour ouvrir les routes, descendent des véhicules en usant des moyens à leur disposition pour menacer les autres usagers de la route.
Je comprendrais qu’on les fasse pour rejoindre les bureaux, mais nos autorités ou officiers supérieurs utilisent la force pour regagner leurs domiciles. J’ai assisté impuissant à une scène au niveau de Matadi-Kibala où les hommes en armes ont battu un chauffeur et brisé le pare-brise pour faire passer le cortège de leur chef. Après l’acte, ils ont poursuivi la route sans courtoisie mieux sans prendre en charge les dégâts. Le pauvre chauffeur n’avait que des yeux pour pleurer.
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