Face à la presse le jeudi 2 mars 2023, le président du parti Engagement pour la citoyenneté et la démocratie, EciDé, Martin Fayulu a une fois de plus accusé le président Félix Tshisekedi d’avoir mis la RDC dans une situation extrêmement difficile suite à l’incapacité du pouvoir de Kinshasa de fermer les frontières de la RDC avec le Rwanda, de rompre les relations diplomatiques avec ce pays agresseur ainsi que de doter les FARDC des moyens nécessaires pour défendre l’intégrité du territoire congolais.
C’est pour la énième fois que Martin Fayulu impute l’enlisement sécuritaire de l’est de la RDC au Président Félix Tshisekedi. Car selon lui, ce chaos résulte du deal passé entre Kagame et Tshisekedi. « Tshisekedi, ne bénéficiant d’aucune légitimité, ne pouvait que faire totalement allégeance à M. Kagame, à qui il a tout donné, y compris l’adhésion cavalière de la RDC dans la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) », a-t-il dit.
Et de rajouter : « Il ne serait donc pas exagéré de dire que, par cynisme politique, les deux partenaires jouent une comédie sur les dos des peuples Congolais et Rwandais ».
Il en a profité pour fustiger l’état de siège instauré depuis Mai 2021 par les autorités congolaises dans les provinces de l’Ituru et du Nord-Kivu avec notamment une administration militaire. Martin Fayulu est revenu une fois de plus sur l’incapacité manifeste du pouvoir en place d’assurer le fonctionnement régulier des institutions et de défendre l’intégrité du territoire national, en dépit des 22 mois de prorogation d’un état de siège qu’il qualifie d’inutile.
Sur l’impact de la crise sécuritaire au processus électoral en cours, Martin Fayulu a indiqué que cette crise sécuritaire ne doit pas servir de prétexte pour reporter les élections. « Il ne peut donc se prévaloir de sa propre turpitude aux fins de justifier un glissement de son pouvoir défaillant », a-t-il prévenu.
Dans le même allant, il a fait savoir l’inefficacité de la présidence occupée par la RDC dans les institutions régionales et continentale telles l’UA, la CEEAC et de la SADC, sans arriver à condamner l’agression rwandaise.
Face à l’occupation des territoires de la RDC et à la quasi indifférence de la communauté internationale, Martin Fayulu fait appel aux Congolais à marcher le 11 mars pour « dénoncer et condamner l’agression dont la RDC est victime ; dénoncer et condamner la complicité et l’incompétence du pouvoir en place dans la conduite de la guerre contre l’agression rwandaise ainsi qu’exiger le retrait immédiat des troupes de l’EAC de la RDC et demander aux Nations unies et à l’Union africaine d’éloigner les éléments des FDLR des territoires congolais».
EJK