Il n’y a plus de brouille entre le groupe de la Banque Mondiale (BM) et la Présidence congolaise quant à la dissolution du Fonds social de la République démocratique du Congo (FSRDC).
Une décision très mal perçue par l’Institution bancaire internationale qui avait vite réagit en suspendant ses projets humanitaires et de développement en faveur du Congo d’une valeur totale d’1 milliard de dollars. Plus de 600.000 personnes vulnérables en attente d’assistance devraient, selon les experts, être affectées par cette mesure.
Après avoir analysé les contours de la liquidation du FSRDC et son remplacement par une nouvelle entité du même nom, les deux parties concernées ont, à la suite d’une réunion tenue le 15 mai 2023 à Kinshasa, fini par dissiper tout malentendu.
Le Directeur de cabinet du Chef de l’Etat, Guylain Nyembo, qui a conduit lesdits travaux essentiellement
techniques, a laissé entendre que les délégués de la BM ont été édifiés sur les motivations légales ayant justifié la réforme du FSRDC initiée par l’État congolais depuis 2008. En effet, depuis sa création en 2002, le FSRDC n’était plus en phase avec l’évolution du cadre juridique régissant les établissements publics et, par conséquent, nécessitait des ajustements en vue de répondre aux impératifs de fonctionnement et d’efficacité.
D’où l’adhésion du groupe de la BM à la dynamique de réforme du FSRDC enclenchée par le Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi.
Les deux parties ont finalement pris l’option d’établir, de commun accord, les modalités de la période transitoire pour poursuivre sereinement les opérations en cours d’exécution dans les différents projets. Ceux-ci portent sur la prévention et la réponse aux violences basées sur le Genre en RDC ; le redressement de l’Est de la RDC ; la stabilisation et le redressement de l’Est de la RDC.
Entre-temps, des sources proches de la présidence allèguent qu’il n’y aura aucune suspension des financements. Et d’ajouter que, pour plus de transparence, une gestion transitoire serait en gestation avec l’implication du Ministère des finances. La Banque mondiale et la Présidence vont donc poursuivre leur partenariat en procédant notamment à l’identification d’accords de transition pour la mise en exécution des différents projets.
Créé par décret n°009/2002 du 5 février 2002, le FSRDC, en tant qu’entité juridique relevant de la Présidence de la République et responsable de la mise en œuvre des projets de développement financés par la BM, a pour mission principale l’amélioration des conditions de vie de la population congolaise.
ANDEMA