Le 30 juin 2023, la République Démocratique du Congo totalise 63 ans de souveraineté. Il y a donc 63 ans, le Roi Baudouin avait, dans une cérémonie officielle, fait la déclaration de l’accession du Congo à l’indépendance. Cette date historique était longtemps fêtée. A notre époque, c’était le défilé à ne pas manquer. La parade militaire, policière, les institutions, les syndicats, les élèves et étudiants, la société civile et les parties ABAKO et MPR, pour ne citer que ces deux ; participaient à la fête.
Tout le monde était beau.
En 1960, me disait mon grand-père, la moitié des personnes avaient défilé́ pieds nus. En 1970, le Roi était revenu et il avait constaté́ que tout le monde portait des chaussures. En 1980, tout le monde portait l’abascost. En 1990, le jet set avait des téléphones cellulaires. En 2000, tout le monde était de nouveau en costumes-cravate.
Aujourd’hui, en dehors de message à la Nation, plus des défilés, plus des jouissances populaires.
Revenons aux bonnes habitudes, fêtons le 30 juin, Indépendance Tcha Tcha. Dans un autre registre, je reviens du musée de Tervuren pour récupérer des photographies qui vont servir d’illustrations de mon livre relatif aux 100 ans de Léopoldville – Kinshasa à paraître le 1er juillet 2023. Et, l’exposition itinérante qui va l’accompagner.
Dans ce musée, j’ai vu des belles photos de Léopoldville et de Kinshasa. A la fin de la visite j’ai compris pourquoi nos musiciens chantaient « Kinshasa – Poto Moyindo ». La ville de Kinshasa ressemblait aux villes européennes. Rien à envier. Il y avait du tout.
Tout le monde mangeait à sa faim. La plupart des familles mangeaient trois repas par jour. Les petits ne pouvaient pas entrer au stade sans être accompagnés. Les bus scolaires attendaient les enfants dans les arrêts. Non, tout était comme dans le meilleur du monde.
HC Jean-Pierre EALE IKABE