Bon teint et d’apparence toujours soignée (ce qui sans nul doute lui confère les allures de « jeune premier »), Samy Badibanga Ntita demeure une figure de proue de la politique congolaise. Après un brillant mandat à l’Assemblée nationale où il a siégé en qualité d’élu de la circonscription électorale du Mont Amba depuis 2011 et président du groupe parlementaire UDPS et alliés, il a été l’avant-dernier Premier ministre de Joseph Kabila et devenu aujourd’hui, sous le magistère de Felix Tshisekedi), premier vice-président du Sénat (Chambre haute du Parlement). Il a devancé le candidat de la majorité présidentielle (Evariste Boshab, pourtant grand favori), ce qui, bien évidemment, avait constitué une surprise générale.
Samy et Félix se connaissent à merveille pour être issus d’un même moule : l’UDPS (Union pour la démocratie et le progrès social), parti cher au sphinx de Limeté, Etienne Tshisekedi dont il a été le conseiller. Après avoir pris ses distances, il a évolué en indépendant (2011-2018), avant de créer Les Progressistes pour accompagner sa candidature. Auparavant en 2006, il met sur pied la Fédération des explorateurs et extracteurs (FEE) en RDC pour promouvoir la bonne gouvernance dans la gestion des ressources naturelles.
Il a été maître de conférence lors des rencontres du secteur minier de 2005 à 2009.
Né le 12 septembre 1962, Kinois de souche et il le revendique fort, Samy Badibanga fut négociant dans son passé dans le secteur des minerais (pierres précieuses). C’est durant les grandes vacances de 1972 que je fais sa connaissance sur l’avenue Ring (Macampagne). Il était constamment visible en compagnie des frères Rodall Dambana. Un attachement fusionnel qui enlevait tout doute qu’il n’était pas un des leurs. Il n’en fallait pas plus pour moi d’apprendre qu’il est finalement le jeune frère de Lyly Badibanga que j’ai connue à travers une de mes belles-mères, la défunte Betty Manzayila.
Bien qu’ayant pénétré le circuit politique, Samy demeure proche de ses amis d’enfance notamment les Adrien, Jean-Jacques, Jean-Paul (les Rodall ci-haut cités), Samy Mikobi, Henri Wanya… Il ne manque jamais l’occasion de se retrouver avec eux et prendre du bon temps pour refaire le monde partageant aussi bien des moments de joie et des circonstances malheureuses.
Tout récemment, ce beau petit monde s’est retrouvé (moi avec) pour commémorer de concert les 4 ans de la disparition de Papa Wemba, notre ami commun.
Dire que Samy Badibanga est la fierte de notre jeunesse ne serait qu’une lapalissade. En sa qualité du 1er vice-président de la Chambre haute, il est notre représentant à nous tous de cette génération ! A son propos d’ailleurs, l’abbé Koko, au cours de la célébration de Bokul à laquelle j’ai fait allusion plus haut, a rappelé que « toute autorité étant l’œuvre divine ». Il est bien à la place qu’il faut ! Cela constitue une belle opportunité, d’autant qu’on a besoin de son accompagnement pour donner un coup d’accélérateur aux deux projets qui tiennent à cœur les amis de Wemba : garnir son sépulcre d’une pierre tombale et faire ériger une statue à son effigie pour les 5 ans (l’an prochain) de sa disparition. Demain se prépare aujourd’hui, Samy Badibanga s’est visiblement très réceptif à ce sujet et a dit s’impliquer personnellement pour leur matérialisation. Nous, de notre côté, nous ne pouvons que nous réjouir de l’avoir à ce niveau-là. Bon vent frangin pour la suite de ton parcours !