Au moment où l’Afrique est engagée dans une lutte acharnée contre la propagation du Covid-19 communément appelé Coronavirus, qui a abouti ces dernières semaines à la prise de mesures par les différents gouvernements pour l’endiguer, des réflexions sont menées sur les solutions thérapeutiques à envisager. Une réflexion qui, selon l’enseignant-chercheur Dr Guy Stéphane Padzys de l’Université des Sciences et Techniques de Masuku, devrait également être diligentée dans le domaine de la pharmacopée car les « plantes médicinales peuvent être une alternative complémentaire au problème actuel ».
Selon cet enseignant-chercheur, la mondialisation a permis la libre circulation des marchandises, des capitaux, des services, des personnes, des techniques et de l’information. De ce fait, elle a permis également l’amélioration d’une grande partie de la qualité de vie de l’humanité. Mais au-delà des avantages, la mondialisation a entraîné des déséquilibres majeurs liés à des modifications sociales et environnementales au cours de l’histoire (révolution agricole, guerres et commerce, voyages et grandes découvertes, révolution industrielle…). Ces différentes conditions sont favorables à l’émergence des pathologies à grande échelle donc des pandémies.
L’Afrique subsaharienne subit de plein fouet le déséquilibre environnementale causé par la mondialisation et se voit également impliqué par une pandémie majeur le Covi-19 après le VIH.
En ce qui concerne Afrique subsaharienne en général et du Gabon en particulier, il a souligné que la plupart des malades ont difficilement accès aux soins dans cette partie de la planète. Dans les pays en développement, il est une difficulté supplémentaire, à savoir la modicité des moyens dont disposent les planificateurs sanitaires.
Du fait des difficultés d’accès aux structures sanitaires d’une part, et des croyances coutumières d’autre part, il a fait le constat selon lequel la majeure partie des malades dans les pays en développement ont recours exclusivement ou partiellement à la médecine traditionnelle. Dans la plupart de ces pays, 75 à 80% des populations dépendent étroitement de la médecine traditionnelle et plus spécifiquement des préparations à base de plantes médicinales locales.
Le but de sa réflexion est de préciser que les plantes médicinales peuvent être une alternative complémentaire au problème actuel. En effet, le Gabon et le bassin du Congo en général regorgent de nombreuses espèces forestières qui ont montré un intérêt scientifique majeur.
C’est le cas d’Enantia chloranta, « moamba jaune » en langue vernaculaire gabonaise. Cette plante possède, a-t-il ajouté, des composés actifs avec large spectre d’action thérapeutique. Les proto-berbérines (alcaloïdes) présent dans la plante ont montré une activité non seulement antivirale, mais aussi anti-bactérienne, anti-inflammatoire, anti-fongique, anti-diarrhéique.
En conclusion, il a estimé que ces données non exhaustives sur les plantes médicinales montrent à suffisance que l’Afrique et le Gabon en particulier peut proposer également des alternatives thérapeutiques à cette pandémie émergente.
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