Le temps semble s’être arrêté et le monde s’est figé. Une attitude commandée par des circonstances particulières imposant un confinement de presque toute la planète.
Cette année, de façon inhabituelle, les chrétiens de toute la terre ne vivront pas, le 12 avril, jour de Pâques comme les années précédentes. Pour cause de crise sanitaire liée au coronavirus, aucun rassemblement ne sera observé, car interdit ici et ailleurs, en souvenir de Jésus-Christ, mort et ressuscité en l’an 30. Pâques, qui arrive après la semaine sainte, est un jour de réjouissances pour tous chrétiens. Ainsi, en prélude à sa célébration, tous les interdits de Carême sont levés, en conformité avec la tradition millénaire. C’est tout le cérémonial en lien avec la résurrection du Christ, pour cette circonstance particulière, qui ne sera pas respecté : sans fidèles, ni lavements des pieds ou processions, jeudi et vendredi saints. Suivant le décret du Saint Siège rendu public, les rites établis depuis des millénaires (le dimanche des rameaux le 5 avril, précédant d’une semaine la célébration pascale proprement dite), n’auront pas lieu, de même que la semaine sainte qui y conduit. C’est la première fois depuis les temps immémoriaux, toutes les écoles et les églises à l’échelle planétaire ont fermé au même moment. Inédit ! Le Covid-19 a bouleversé l’ordre public, la façon d’agir et les habitudes, parce que la planète est en pleine période d’isolement obligatoire décrétée par quasiment tous les États pour espérer briser la chaîne de contamination.
Des retransmissions en direct pourront être suivies par les croyants confinés durant leurs prières. Il y a donc une possibilité de vivre cela de manière virtuelle.
Au Vatican, toutes les célébrations liturgiques de la semaine de Pâques se tiendront sans la cohorte des participants sur la place Saint-Pierre. Au terme de tous ces instants de piété consacré au Seigneur et Sauveur, les chrétiens sont conviés à la méditation de celui qui, sur la croix, a offert le pardon pour le salut de l’humanité entière.