L’homme n’a point de port, le temps n’a point de rive, il passe nous coulons… Lamartine l’a tout résumé dans le postulat ci-dessus et je ne me lasserai jamais d’écrire sur celui grâce à qui je vis tant que Dieu me donnera assez de force pour le faire.
Thomas Jean-Pierre Eale envoyé outre-tombe par la volonté d’une personne dont je ne saurai citer le nom ici, car n’ayant aucun mérite, sauf celui d’un sanguinaire.
A toi (mon géniteur) et surtout pour ce que tu as été pour les tiens, je reviens, une fois de plus, car c’est devenu un rituel, en t’adressant cette énième lettre à l’absent que tu es devenu pour toujours, en remuant ce douloureux passé, à pareille date, en vue de te rappeler à notre bon souvenir, pour que, quoiqu’il arrive, personne n’en oublie. Qu’en ce jour du 15 mai 2020, tu aurais soufflé sur tes 83 bougies ! Au plan de ta famille biologique, tout le monde ou presque se porte merveilleusement bien. Concernant tes proches, nous avons conduit l’année dernière à sa dernière demeure ma mère Géorgine peu après le départ dans l’au-delà d’un des tiens, celui qui fut ton secrétaire particulier, jeune frère adoptif devenu, Mathieu Kolokey Bolangala, d’heureuse mémoire.
Côté pouvoir, l’alternance tant souhaitée a finalement eu lieu : le fils de l’autre a quitté ses fonctions à la tête du pays. Il faut avouer que ça n’a pas été de gaieté de cœur au prix d’âpres tractations qui ont failli basculer dans la douleur. Dieu merci ! Le fils d’un autre (Etienne Tshisekedi qui s’est battu avec acharnement durant près de 35 ans), Félix de son prénom, lui a succédé au sortir d’une présidentielle à controverse. Néanmoins, il tient les rênes du pays jusque-là depuis 2018, envers et contre tout.
Dans un tout autre registre, en t’épargnant des détails, après l’épidémie d’Ebola qui semblait s’éterniser chez nous, qu’on a fini par ramener à des proportions moindres, voici qu’une pandémie jamais connue auparavant s’est invitée. Pas seulement chez nous mais sur la planète terre entière pour nous imposer un état d’urgence décrété presque partout. Et nous avons commencé à nous habituer à des termes presque nouveaux en adoptant de nouvelles habitudes tel le port de masque pour une protection buccale et nasale dont un des corollaires se nomme confinement (c’est-à-dire rester à la maison, histoire de ne pas véhiculer ce virus qui fait encore balbutier les chercheurs de tous bords).
Pour revenir à toi, après m’être un peu laissé aller à d’autres considérations de la vie courante d’aujourd’hui, je voudrais prier tous ceux qui t’ont connu d’avoir une pensée pieuse et que de là où tu te trouves tu puisses te dire que jamais nous ne t’oublierons. Paix à ton âme dans la sérénité divine et éternelle !
Jean-Pierre Eale Isalungute (le premier d’entre eux).