La cascade de morts à la présidence de la République laisse plus d’un pantois et le rythme infernal de décès donne froid dans le dos. Tout bien considéré, personne n’envie le sort de ceux commis au sein de cette institution qui a commencé depuis un moment à faire peur. Donnant l’impression d’avoir revêtu le signe indien, les collaborateurs du chef de l’État semblent être poursuivis par un mauvais sort qui s’acharnerait sur eux. Le choc et l’effroi mêlés… Stupeur, panique et méfiance, les épithètes ne sont pas assez fortes pour qualifier ce qui s’y passe.
Des morts et des questions, on est très rapidement passé aux spéculations de toutes natures même les plus folles pour tenter d’espérer conjurer le sort. Le rythme effréné de disparitions enregistrées ces dernières semaines ne prête nullement au sourire. Au contraire ! L’hydre mortifère aurait-elle élu domicile à la présidence de la République ?
Pour l’opinion la réponse est contenue dans la question ! Jamais de mémoire d’homme on a assisté à une multiplicité de cas de morts mystérieux dans le cercle d’un chef de l’État. Félix Antoine Tshisekedi a donc été sommé de faire face à bien plus des deuils durant son mandat que n’importe quel autre chef de l’État en RDC.
Déjà que son magistère a été marqué à son début par les obsèques grandioses réservées à son père, feu Etienne Tshisekedi wa Mulumba.
Toujours est-il que durant ses debuts au pouvoir, le chef de l’État a perdu au moins une bonne dizaine de ses collaborateurs les plus proches. Des morts pour le moins mystérieux ! Hormis les funérailles d’Etienne Tshisekedi, le top de cette série macabre est donné en octobre 2019 où trois membres de sa garde rapprochée et un de ses chauffeurs périssent dans un crash à bord de l’Antonov 72. Le chef de l’État doit être le plus affecté de tous ses collègues à l’heure qu’il est. Même si le décès inopiné du juge du procès Kamerhe n’a apparemment aucun lien avec les morts à la présidence de la République, cela alimente néanmoins les débats devenus interminables sur ces disparitions louches…
Bona MASANU
