Le 25 mai 1963 a été créée l’ancêtre de l’Union africaine, l’Organisation de l’unité africaine (OUA), par 32 États. Son siège fut établi à Addis-Abeba en Éthiopie, dans le African Union Headquarters.
En 57 ans, la RDC a organisé une seule fois le sommet des chefs d’Etat et cette année, le pays occupe la première vice-présidence de l’union et l’année prochaine il occupera la présidence.
Le 3 juin 1991 fut conclu le traité d’Abuja qui prévoyait explicitement la création d’un marché commun à l’ensemble du continent avant 2025.
L’impulsion visant à relancer le processus d’intégration politique, qui apparaît indispensable aux yeux des dirigeants africains pour la croissance économique du continent, a été donnée en 1998 par Mouammar Kadhafi, alors Guide de la révolution de la Jamahiriya arabe libyenne. Le 9 septembre 1999 fut signé la déclaration de Syrte qui fixe l’objectif de la création d’une Union africaine. La déclaration rappelle dans ses premières lignes les idéaux des pères fondateurs de l’OUA et notamment celui du panafricanisme. Cependant, comme lors de la création de l’OUA, les conceptions fédéralistes et les souverainistes s’affrontent. Selon les analyses, le résultat est une organisation de compromis.
Instauration de l’Union africaine
Le traité créant l’Union africaine, appelé Acte constitutif de l’Union africaine, est signé le 11 juillet 2000 à Lomé, au Togo.
Ce n’est que le 9 juillet 2002, soit deux ans après la signature de son traité constitutif, que l’Union africaine s’est substituée à l’OUA. Un an plus tard, en juillet 2003, à l’occasion du sommet de Maputo (au Mozambique), furent mises en place certaines institutions dont la Commission de l’Union africaine, le Parlement panafricain et le Conseil de paix et de sécurité (CPS).
Le 21 mars 2018, 44 États membres de l’Union africaine signent un accord établissant la Zone de libre-échange continentale, qualifié de moment historique par le président de la Commission de l’Union africaine Moussa Faki Mahamat.
Sans un tel engagement vers la réinvention du présent, les 1,2 milliard d’habitants, du Cap au Caire, ne seront qu’un simple agrégat de populations de 54 pays aujourd’hui, sans réalités juridique, fiscale ou économique communes. Si l’Afrique basculait dans ce grand ensemble de 2,5 milliards d’habitants d’ici 2050, elle à coup sûr la Chine du 21 ème siècle. La première ressource de l’Afrique fédérée ne sera ni le pétrole ni le diamant mais sa population. Il est temps d’agir.
Les espaces économiques ainsi créés réconcilient le présent avec les mémoires culturelles et historiques.
Ceci pour l‘harmonisation de la règle du droit, dans un marché du travail unique, un ciel unique et un puissant marché financier capable de lever des milliards d’Afro, d’Eco ou d’équivalents dollars. Un nouveau contrat social se nouerait ainsi entre le citoyen et l’Etat fédéral africain.
Ca sera un meilleur levier pour la transformation des matières premières africaines, base de l’industrialisation et constituera un marché intérieur qui reste à dynamiser par des infrastructures ferroviaires, portuaires, routières, aéroportuaires et par la fibre optique et les infrastructures de télécommunication.
EJK