Les fondements de la Chambre haute du Parlement ont été secoués ces derniers jours au point que ses murs se sont quasiment fissurés. La correspondance de la sénatrice Bijoux Goya par qui le malheur est arrivé avait tout d’un pavé jeté dans la mare là où les habitudes étaient bien tranquilles. Elle a provoqué la marée haute et le président du Sénat, Alexis Thambwe Mwamba, en était tout éclaboussé. On sait maintenant qu’une passation de marché hors normes s’y est déroulée. Et que l’entreprise dont le nom est à ce jour révélé et à qui a été confiée la réfection d’une partie de l’institution a des accointances avec le donneur d’ordre. Voici que l’Office de la dépense publique et le Groupe de réfection sur les marchés publics s’invitent dans le débat. Les deux organismes précités estiment que l’absence du budget est un obstacle rendant irrégulière cette opération. Il apparaît clairement que les travaux de la modernisation de la salle de plénière du Sénat n’étaient justifiés par aucune urgence impérieuse découlant de la force majeure pouvant nécessiter une intervention immédiate.
Il est donc proposé pour la transparence qu’un audit complet de ce marché soit fait par la Cour des comptes. Thambwe Mwamba, qui s’est mis en têté d’arroser de quolibets celle qui a soulevé l’affaire, parce que dépourvu d’arguments convaincants, a préféré botter en touche. Il s’en est suivi une levée de boucliers qui a voué aux gémonies le président du Sénat ayant préféré pour l’occasion claquer la porte. Une maladresse de plus ajoutant à son manque de tact quand il s’agit de gérer les dossiers brûlants. A tout prendre, il aura du mal à s’en tirer à bon compte lui qui a fait scandale au Sénat…
Bona MASANU