Apres 5 auditions retransmises en direct à la télévision nationale suivies de manière haletante par la multitude de Congolais, la sentence du « procès des jours… » est enfin tombée samedi dernier. Dans une atmosphère partagée entre soulagement (par une large majorité au plan national) et déception (surtout les pro-Kamerhe) accrochés à l’espérance d’un acquittement qui semblait bien s’éloigner au fur et à mesure qu’on s’acheminant vers son épilogue. Les dés sont jetés et on connaît désormais ce qu’il résulte. De gros poissons sont dorénavant dans la nasse.
Le Tribunal a prononcé es condamnations à des peines d’emprisonnement de 20 ans pour les deux principaux prevenus, Vital Kamerhe et Samih Jammal, assortis d’amendes (remboursement des fonds perçus au profit de la République)
et autres saisies de biens et comptes bancaires élargies à ceux des proches notamment pour le directeur de cabinet du chef de l’État. Bien lourd ce verdict pour lui, car frappé également des droits d’éligibilité durant une période de pas moins de 10 ans.
A quoi devrait-on s’attendre lorsqu’on fait main basse sur les fonds publics via détournement ou vol classique ? Les retombées de cette affaire semblent avoir sonné l’heure de la fin de l’impunité. Mais aussi de la récréation ! L’État de droit tant prôné par la plus haute hiérarchie du pays n’a-t-il pas montré là le bout de son nez ? On en est à espérer que notre justice en toute indépendance continuera à s’acquitter de sa tâche, sans interférence de l’exécutif. C’est à ce prix seulement que le peuple pourra (enfin) faire confiance en elle. Et cette manière, d’autres dossiers pendants devant cette justice pourront bien connaître leur issue…
Bona MASANU