L’heure vient et elle est déjà venue pour que l’opinion tant nationale qu’internationale soit fixée sur le procès de 100 jours qui n’a pas duré autant de temps dont le personnage central est Vital Kamerhe, ci-devant directeur de cabinet du chef de l’État. Avec comme co-acteurs Samih Jammal ainsi que Jeannot Muhima en plus des accusés collatéraux qui ont entre autres pour nom Daniel Massaro. Des mandataires publics y sont également impliqués. Le verdict tant attendu est donc pour ce 20 juin tel qu’annoncé par la cour à l’issue des plaidoiries. Nous sommes tout ouï pour en connaître l’épilogue ! S’il est quasi impossible d’empêcher le vol, le détournement des deniers publics, mais il est bien possible de mettre fin à l’impunité. Le droit existe pour être appliqué et la loi a été conçue dans sa rigueur pour y parvenir. Toutes les parties au procès ont joué l’ensemble de leurs cartes pour, d’une part (les défenseurs des intérêts de la République en tant que partie civile), montrer de quel côté se trouvaient les coupables, et d’autre part (la défense), prouver l’innocence de leurs clients. L’image que cela a projetée dans le public, durant tout le temps que le procès a duré, est que le droit existe bel et bien, mais son application n’est toujours pas à la hauteur des attentes. L’histoire retiendra qu’un jour un directeur de cabinet du chef de l’État est passé à la barre. Chose que les devanciers de l’actuel président de la République n’ont réussi à faire quand il s’est agi de réprimer quelques incartades même flagrantes dont se sont rendus coupables certains de leurs collaborateurs. Des crimes sont restés impunis, on a fermé les yeux sur certaines meconduites dans une fonction publique telles les malversations financières. Des criminels au col blanc sont passés entre les mailles du filet, seulement grâce à leur rang dans la société, voire leurs accointances avec les tenants du pouvoir. La prison n’est pas seulement réservée pour les voleurs des poules… Vital Kamerhe ne fait pas partie de ceux-là. Le chef de l’Exécutif actuel du pays a voulu se démarquer. C’est tout à son crédit ! Quoiqu’il arrive on se réjouira d’avoir eu droit à un procès comme on n’en a plus vu depuis des lustres. Ceux de la génération d’avant s’en souviennent. Les plus jeunes d’aujourd’hui n’ont vu que ça… Aujourd’hui, donc, le jour du verdict est très attendu !
Bona MASANU