Toutefois, j’ai cherché à avoir des explications aussi bien auprès de nos compatriotes « clients que vendeurs ». Pour les premiers, ils évoquent la cherté dans ces épiceries, la qualité de produits vendus et d’autres expliquent la faillite de ces commerces par leur mauvaise gestion. Certes, le prix proposé par des compatriotes est parfois à 0,50 cent, voire 1,2…5€ de plus que des autres commerçants, je n’en disconviens pas. Mais, lorsqu’on voit ce dont les RDcongolais dépensent dans le vestimentaire, il y a lieu de se poser de questions.
Quant à la qualité de produits leur vendus dite de très bas de gamme, il y a à boire et à manger. D’autant plus, les produits vendus aussi par leurs concurrents ne répondent pas toujours aux normes sanitaires. D’une manière générale, la mauvaise gestion peut ou pourrait être évoquée comme la principale cause de leurs faillites. Mais pas pour tous.
Quant aux commerçants RDcongolais, ils expliquent « la cherté » de leurs produits de trois manières : le circuit d’approvisionnement, le taux élevé des taxes et enfin, le coût de loyers.
Primo, par le circuit d’approvisionnement. Comme les disent tous, Ils ne s’approvisionnent pas auprès de mêmes fournisseurs que leurs concurrents. Par ailleurs, leurs confrères ont une structure organisée et un circuit d’approvisionnement bien rodé. Ils se fournissent entre eux, en circuit fermé. Ce qui n’est pas le cas de la communauté RDcongolaise. Chacun joue sa propre partition. Ils se livrent entr’eux une guerre qui ne dit pas son nom. Lorsqu’un commerçant RDcongolais découvre un circuit, il ne le dit pas aux autres. De peur de se faire piquer son marché. Pour certains de nos compatriotes, le RDcongolais n’est pas digne de confiance. Cela équivaut aussi pour le travail. S’il advenait qu’un employeur soit à la recherche d’un travailleur, le RDcongolais préférera ou préférerait le confier à un étranger.
Il y a encore un aspect non négligeable, le non-respect des engagements pris surtout entre partenaires RDcongolais, surtout leurs fournisseurs de la RDC. Ils honorent difficilement, voire rarement leurs contrats. Les livraisons en retard, voire jamais. Certains de leurs partenaires R. Dcongolais, leur disent : « Vous profitez de nous. Vous faites de gros bénéfices sur notre dos ». Face à ces allégations, ils répondent à leurs détracteurs en ces termes : « Ils oublient que nous faisons face à de frais, de charges énormes. Nos bénéfices sont minimes ». Secundo, par le taux élevé des taxes. Ils disent payer trop de taxes. En effet, la Belgique est l’un des pays où les charges patronales sont parmi les plus élevés d’Europe et enfin, tertio, le coût des loyers. Ils sont à la merci de bailleurs. Car pour trouver un bon emplacement commercial est très difficile. C’est souvent aux plus offrants. Le tout pris dans son ensemble fait qu’ils ont du mal à rivaliser avec leurs concurrents. Cela a des répercussions sur leurs chiffres d’affaires. Leurs bénéfices sont faibles. Avec comme conséquence, la faillite en ligne de mire.
Bizarre que cela puisse paraître, une fois parvenue à faire partir nos compatriotes en cassant les prix, ils les majorent, voire plus. Comme toujours, certains parmi les RDcongolais ne voient aucun inconvénient à cet état de fait. Ils continuent à s’achalander auprès d’eux. Quelle mémoire courte. Cherchez l’erreur.
Il n’est secret pour personne. En Europe Occidentale, le communautarisme existe bel et bien, même si certaines personnes ne veulent le voir ou l’accepter. Les cas de ces deux communes bruxelloises : Schaerbeek, fief de turcs de Belgique. La Chaussée De Haecht, dite petite Istanbul avec ses pizzerias, pâtisseries, cafés et barbiers évoquent une rue turque ou Molenbeek, majoritairement habitée par les marocains. On parle turque ou arabe. On n’achète que chez « son frère ». Cet adage n’est pas RDcongolais.
CHAUSSÉE DE GAND RUE DE BRABANT
Même si aujourd’hui, il y a une percée politique des Belges d’origine RDcongolaise, cela reste marginal. Les plus connus d’entre eux sont monsieur Pierre Kompany, aujourd’hui bourgmestre de la commune de Ganshoren à Bruxelles ; de monsieur Bertin Mampaka, plus d’une fois, député bruxellois, conseiller communal et Sénateur. Il milite au sein du Centre démocrate Humaniste (CDH). De Madame Gisèle Mandaila ayant assumée au sein du gouvernement Verhofstadt II les fonctions de secrétaire d’Etat aux Familles et aux personnes handicapées, adjointe au ministre des Affaires sociales et de la santé publique sous la bannière du FDF (Front Démocratique Francophone, aujourd’hui DéFi).
Sans se le cacher, dans le monde des affaires en Belgique, la communauté RDcongolaise au vu de sa population en Belgique devrait être un poids économique. A dire qu’ils n’ont pas le soutien de la représentation diplomatique de la RDCongo en Belgique. Par contre, ce qui n’est pas de communautés turque, marocaine, italienne, chinoise, indienne, algérienne, …voire kurde. Ils excellent dans plusieurs segments d’affaires économiques, allant de commerces de détails, de l’Agroalimentaire, de la manufacture, de compagnies d’assurances et de crédits en passant par la construction et l’immobilier. Ils sont soutenus d’une manière ou d’une autre par leurs représentants politiques de toute obédience ou par le milieu d’affaires de leurs pays respectifs. Lors des élections, ils sont approchés aussi bien par la classe politique belge que de leurs pays d’origine. Ils se les arrachent.
De notre correspondant en Belgique
Claude Nsamu
LA RUE DE BRABANT À BRUXELLES
La rue de Brabant, qui s’étire de la place Liedts au quartier de la place Rogier et qui présente des commerces issus de la diversité estime pourtant ne pas manquer d’arguments. Notamment en terme de flux piétons avec plus de 17 000 visiteurs par jour en moyenne (chiffres 2015) soit juste derrière les indétrônables rue Neuve, centre-ville et haut de la Ville.
https://www.rtbf.be/info/regions/detail_schaerbeek-la-rue-de-brabant-refusee-comme-zone-touristique?id=9308764
CHAUSSÉE DE GAND
La chaussée de Gand (Molenbeek) parmi les artères commerciales les plus fréquentées de Bruxelles