Nouvelle égérie de Jean-Paul Gaultier, la fille du chanteuse congolais Koffi Olomidé se fait doucement une place de choix dans la mode.
Jeudi 4 février, la maison Jean-Paul Gaultier dévoilait sa nouvelle campagne publicitaire avec trois nouvelles égéries : la DJ, activiste contre la grossophobie et icône lesbienne Barbara Butch, le mannequin Clara Berry, mais aussi la top et influenceuse de 21 ans, Didi Stone Olomidé. Le visage de cette dernière est peut-être encore peu connu du grand public français, mais il est pourtant familier dans l’univers de la mode et de la beauté, et ceci depuis plusieurs années.
Une carrière précoce
Fille du chanteur emblématique de la République démocratique du Congo Koffi Olomidé, elle n’a pas profité de son patronyme pour devenir célèbre. Au contraire, celle qui cumule la casquette d’influenceuse avec elle de top a eu un parcours plutôt classique. En 2015, elle est repérée dans une rue parisienne par un scout (NDLR, dénicheur de mannequins) alors qu’elle n’a que 15 ans, et multiplie quelques contrats de modèle dans la foulée. Mais quand, un an plus tard, l’édition américaine de Vogue la qualifie de « Belle de Jour » et lui tire le portrait, celle qui se rêve alors égérie Jean-Paul Gaultier – ce qui est désormais chose faite – voit sa carrière exploser.
Au même moment, sa communauté Instagram prend de l’ampleur. Étant une jeune femme de la génération Z, Didi Stone y partage aussi son quotidien (de luxe), auprès de ses presque 1 million d’abonné·e·s. Anniversaires en grande pompe, voyages de rêve, vêtements de luxe… La jeune influenceuse, qui a grandi entre la capitale française et Kinshasa, y fait ainsi rêver de nombreux ses internautes. Une routine de star qui ne change pas vraiment de ce qu’elle a pu vivre enfant : « J’accompagnais souvent mon père au cours de ses déplacements. Nous avons aussi beaucoup déménagé, ce qui m’a donné le goût du voyage », a-t-elle rapporté au magazine Jeune Afrique.
Héritière de la « Sape »
Mais son compte Instagram, elle s’en sert également comme étendoir pour afficher et affirmer son style. On peut l’y voir porter des pièces et des looks aux antipodes des codes classiques véhiculés par « La Parisienne ». Exit les trenchs, ballerines et marinières, Didi Stone opte pour des pièces oversized, pleines de couleurs, et des accessoires extravagants. Un héritage mode qu’elle tient de son père, ou plus globalement de ses origines congolaises, notamment grâce à un mouvement dont l’empreinte culturel a laissé une trace sur la mode : La Sape (soit la Société des Ambianceurs et des Personnes Élégantes), mouvement culturel né dans les années 60, qui consistait initialement à imiter le colonisateur en s’appropriant son style vestimentaire.
« Mon père est Congolais et est ce que nous appelons un sapeur. La manière avec laquelle nous nous habillons est cruciale, rapportait-elle à Vogue. Leur philosophie est de toujours s’habiller de la meilleure façon possible avec élégance et sophistication. Mon père m’apprend donc toujours à bien m’habiller et à prendre soin de mon apparence physique. Et le fait que j’ai grandi à Paris a renforcé cela », continue-t-elle. Elle s’amuse donc à porter des pièces des plus grandes griffes parisiennes. Margiela, Jacquemus, Balmain, Givenchy… Ce qui attise donc l’œil de grandes maisons de couture et des créateurs, avec qui elle pose volontiers.
Ainsi, entre deux Fashion Weeks auxquelles elle assiste, et qu’elle immortalise – évidemment – sur son compte Instagram, elle se gargarise d’être la nouvelle ambassadrice de l’Oréal Paris, ou encore dans les petits papiers de Rihanna, posant régulièrement pour ses différentes griffes Fenty. Une activité de mannequin qu’elle effectue en parallèle de ses études en business de la mode à Paris, la jeune femme rêvant de lancer un jour sa propre marque. Peut-être est-ce la prochaine étape dans son ascension fulgurante.
Lu pour vous par B.M.