Placé sur un piédestal avec un gouvernement sur mesure à la tête duquel trône ,sans régner un premier ministre sans envergure, Kiki n’a pas réussi à capitaliser tout l’espace d’incertitude dégagé par un tel montage gouvernemental.
Enfoncé dans des projets aussi brouillons qu’inefficaces , le fils de Sassou Nguesso s’est vu, au contraire savonner le plancher par l’amiral Jean Dominique Okémba , qui a insidieusement noyé les réseaux sociaux et la presse occidentale, d’affaires délictueuses impliquant Kiki, annulant l’effet d’anoblissement escompté par le président Sassou en nommant son sulfureux enfant à la tête d’un ministère à fort rayonnement extérieur.
Kiki, qui le premier avait déterré la hache de guerre en s’attaquant au général Ndengue et ses nervis, protégés par l’amiral Okemba a perdu l’avantage créé par l’effet de surprise et le soutien populaire d’une opération qui ressemblait à un processus d’assainissement de la police, longtemps réclamé par les congolais.
Dans l’entre temps, l’amiral Okemba avait déjà lancé une opération de charme en direction de la diaspora qui aurait pu constituer une réserve de cadres pour le fils de Sassou qui a quand même donné un signal fort en ramenant dans le giron du pouvoir de nombreux jeunes diplômés issus de la diaspora.
L’autre phase de cette guerre de succession, se déroule dans les espaces feutrés de la maçonnerie et des services secrets français, que l’amiral Okemba à noyé d’argent , se créant des allégeances qui, pour certaines d’entre elles, commencent même à gêner le Président Sassou lui-même.
Okemba a réussi à placer à la tête de la presque totalité des loges maçonniques congolaises ses hommes liges, à tel point que ces loges pourtant affiliées à des obédiences dites libérales n’ayant aucun rapport avec la GlC, loge fonctionnant sous obédience de la Grande Loge Nationale Française , à laquelle sont souchés Okemba et Sassou Nguesso viennent d’organiser la dernière session des REHFRAM à oyo, avec Jean Dominique Okemba comme » Invité exceptionnel » aux agapes ( naturellement payées par l’invité ) .
Que vient faire le Général Mokoko dans cette affaire… Me direz vous ?
C’est que la succession de Sassou se prépare non sur une légitimité de vote démocratique , mais sur une légitimité des réseaux et de soutien.
En acceptant de rentrer au pays après son évacuation sanitaire en Turquie, le général Mokoko a opté pour une légitimité populaire… Celle de la victime d’une injustice, condamnée pour avoir gagné les élections de 2015 . La dernière élection présidentielle étant largement boycotte par le peuple, s’est achevé par la mort tragique du principal Challenger est frappée de doute.
Kolelas décédé, le seul Challenger légitime face à Sassou reste le Général Mokoko dont les partisans mènent un sérieux travail de lobbying international, non seulement pour obtenir la libération de leur champion, mais surtout pour rééditer l’expérience Sud africaine de Mandela…
Le Congo aura besoin de réconciliation post-Sassou.
Cette réconciliation sera difficile à réaliser avec des successeurs issus de la famille de Sassou Nguesso.
Mokoko, en prison se consacre au sport de maintien, à la lecture et à l’écriture de son livre-programme et autobiographique.
L’avenir très proche nous dira lequel de ces trois prétendants va succéder au vieux dictateur dont les moindres signes de fatigue sont scrutés tant par son peuple que par la communauté internationale. »
Professeur Marion Michel Madzimba Ehouango