Promoteur, acteur social qui n’a pas sa langue dans poche.
Mon invité de ce jour est un ami de longue date. Dans les milieux des médias et sur la place de Kinshasa on l’aime ou on ne l’aime pas. C’est selon. Et cela ne l’empêche pas de dormir. Léon Nembalemba, parce que c’est de lui qu’il s’agit, est le genre des mecs qui transforment en or tout ce qu’ils touchent. Une frange de l’opinion l’a en aversion parce que ses coups de gueule dérangent parfois. Qu’importe ! On ne peut pas faire plaisir à tout le monde. A Bruxelles où il a fait ses études, il était connu de comme un bon danseur de jerk. De retour au pays, il s’implique d’abord dans les affaires familiales, son père étant un grand commerçant Mutetela. Autour des années 80, il fait son entrée à l’ex-OZRT et est affecté à la direction de la publicité. Après, il passe par l’agence de Hugues Dartois. Il se retrouve ensuite dans Zaïre numéro 1. C’est ce passage dans cette agence de publicité qui l’a motivé à monter sa chaîne de télévision. Léon et moi, avons beaucoup d’amis communs d’une part et de l’autre, nous avons en partage la bière sur fond des conversations surtout et rien avec à la clé, beaucoup des blagues et de fous-rires.
C’est le caractère dominant chez Léon Nembalemba, qui est connu pour son côté boute-en-train (blagueur). Mais il sait prendre la vie du bon côté et dit tout haut, ce que tout le monde pense tout bas. Bien évidemment, ce trait de caractère lui attire souvent des ennemis sans que cela ne refroidisse ses ardeurs. En effet, monsieur »Kin Makambo » dénonce avec panache les faits de société, d’aucuns diront, sans prendre les gants. Si tout ce qu’il touche se transforme en or, ce ne sont pas les exemples qui font défaut. Personne n’oublie son école Lycée Molière qui a formé beaucoup d’enfants de la capitale parmi lesquels les miens qui, à un moment donné, ont bénéficié de sa générosité sans faille, apprenant sans bourse délier, donc sans payer les frais scolaires ! Tous ces enfants et leurs parents l’appelaient affectueusement papa Molière. Une appellation que Léon a conservée jusqu’à ce jour. Sauf bien sûr, lorsqu’il veut peindre à l’excès la société. Dans ce contexte, il devient » Grand Nyau ». Pour l’heure, sa télé crève l’audimat et lui-même, qui ne se reconnaît pas journaliste, participe pourtant à cela jusqu’à mener des interviews. Sa chaîne est sur le bouquet Canalsat suite à la demande de nombreux téléspectateurs. Il demeure pour moi un bon ami, partout où on se retrouve, en Afrique du Sud ou à Lubumbashi où il possède une autre chaîne TV Molière, nos rencontres donnent lieu à des séquences de rigolades à n’en point finir, agrémentées d’une bonne rasade de bière sans excès bien entendu en refaisant le monde pour notre grand plaisir. Attention, un conseil tout de même. Ne le provoque surtout pas, dans ce cas, il n’y va pas par quatre chemins pour réagir et surtout appeler le chat par son nom.
Si vous l’invitez et qu’il accepte de se déplacer lacer, notez qu’il est trop et charcuterie. Léon Nembalemba Essuku est né à Lubumbashi le 24/08/1953, marié et père de famille attentionnée, il est heureux d’avoir ses petits-enfants et il prend un grand plaisir à travailler avec ses rejetons Kobota elengi, il a un fils Junior Nembalemba député rapporteur à l’assemblée provinciale et une fille Lisa Nembalemba ministre de la santé provinciale. Il est un fils de militaire, et a travaillé un un moment à l’école de sa mère devant Gramalic dans le quartier Binza village. Il va s’inspirer de sa mère pour créer aussi à son tour un établissement scolaire. Il considère sa télé comme un média non aligné et est également propriétaire de la radio Nostalgie FM 92 qui diffuse la musique ancienne et de vieux discours à volonté, notamment du maréchal Mobutu du temps de sa splendeur…
Devenu député, il était candidat député sur deux fronts : national et provincial et sur les deux fronts, il a été le député le plus élu. Il a laissé le siège de député provincial à son fils Junior Nembalemba. Mais la passion de la télévision ne le quitte pas, il continue à prester. Sacré Léon !
