Il est devenu fréquent de voir les anciens agents et cadres de la Ceni manifester devant le siège de cette institution, en plein centre ville de Kinshasa, pour réclamer des mois d’impaiement de leurs arriérés de salaires et indemnités de sortie. La dernière manifestation
Les membres sortants de l’équipe de Corneille Naanga et leurs collaborateurs, qui ont organisé les élections de 2018, se retrouvent sans ressources depuis près de deux ans. Bon nombre ont été chaussés de leurs logements, des menages disloqués, des enfants chassés de l’école et voire d’autres sont décédés faute des moyens.
Face l’inertie de l’actuelle équipe dirigée par Denis Kadima, ils ont résolu de manifester régulièrement devant le siège de la Ceni pour exiger l’impaiement de leurs arriérés de salaire et indemnités de sortie malgré les différentes correspondances adressées.
Selon une source du ministère des finances, tous ces arriérés ont été engagés et intégrés au paiement du gouvernement dans le cadre de la relance du fonctionnement de la Ceni.
Pour ce faire, ancien rapporteur de la Ceni Jean Pierre Kalamba avait adressé une correspondance au président de la Ceni pour régler ce litige.
Jusqu’à présent cette requête reste lettre morte et les anciens agents et cadres continuent à vivre leur calvaire.
Selon les protestataires, l’argent a déjà été décaissé par le gouvernement, mais jusqu’à ce jour aucune suite. C’est la raison principale de leurs revendications.
Lors desdites manifestations, les enfants de certains agents et cadres décédés revendiquent aussi les arriérés de salaire de leurs parents.
Tous ces agents et cadres ont durement travaillé pour la bonne tenue des élections de 2018 et ils sont aujourd’hui abandonnés.
Cette situation ne concerne pas seulement ces anciens agents et cadres mais également les actuels agents et cadres de la centrale électorale qui affichent plusieurs mois d’impaiement.
Enfin de trouver une issue, le rapporteur du collectif des anciens agents de la Ceni, Gustave Omba Bindimono accompagné de deux autres membres du groupe, avait échangé avec l’actuel questeur de la Ceni sur cette situation alarmante. Ils étaient venus soumettre leurs revendications qui sont un droit acquis. Ild avaient réussi à avoir l’accord de principe pour une rencontre dans le meilleur délai pour organiser une réunion cadre institutionnelle de l’équipe sortante et celle en place afin d’harmoniser les vues pour sortir une information unique qui apaisera les uns et les autres.
Le problème des impaiement des agents et cadres des équipes sortantes reste reccurent car dès que les élections passent le gouvernement ne paie plus régulièrement les frais de fonctionnement de la Ceni. Ce qui entraîne l’accumulation des arriérés de salaires et plonge les agents et cadres dans la précarité.
Herman Bangi Bayo