Il y a un quartier de Bruxelles qui s’appelle depuis plus de 20 ans « Matonge ». Ce quartier est situé à la porte de Namur. Dans ce quartier, les arrêts de bus et métros ont été débaptisés et s’appellent officiellement Matonge, reconnaissance des autorités communales.
Aussi bizarre que cela puisse paraître, ce quartier, qui est composé de nombreuses communautés étrangères qui tiennent des commerces, notamment des snacks, bars, restaurants, salons de coiffure dames et hommes ainsi que des agences de voyages et des frets, est aujourd’hui occupé par d’autres nationalités.
Aujourd’hui, Matonge est plus Rwandais et Nigérians ainsi que Camerounais. Il est de moins en moins fréquenté par les Congolais. Beaucoup viennent uniquement pour faire le marché mieux acheter les épices et produits alimentaires du pays. Tandis que les hommes viennent pour la coiffure et d’autres par curiosité. Voir Bruxelles sans passer par Matonge, c’est comme visiter Kinshasa sans prendre un pot ou manger des grillades Soso, ntaba et ngulu à Matonge.
Le nouveau Matonge est devenu un quartier de transit mieux un zando. Point barre. Les étrangers vendent congolais et parle Lingala qu’ils ont appris sur place. Nos commerces fermes parce que nous avons trop des problèmes pour payer les loyers et d’hygiène et des paiements des taxes.
En dehors de l’appellation, il n’y a rien de la Rdcongo. Pas de bureau ou agence qui vend la RDC, tout, alors tout, est entre les mains d’autres communautés. Nous passons notre temps à parler du mal du pays et aux critiques. Personne ne parle du bien de l’autre. Ça fait mal, pour ceux qui ont grandi en Belgique, ils ne vont pas reconnaître la belle ville de Bruxelles.
Anecdotes. A la porte de Namur, nos mamans vendent des safou, des masangu à même le sol. Et les hommes et femmes qui font la manche. Non, le Congolais n’aime pas le Congo et encore moins, il est l’ennemi du Congolais. Changeons pour récupérer ce qui peut encore l’être.
Depuis Bruxelles, Jean-Pierre Eale Ikabe