La nouvelle est tombée hier soir comme une bombe.
Peu avant la fin de journée, en arrivant à notre coin de rencontre doublé de notre siège, j’ai demandé au gérant serviteur, Neto, les nouvelles de mon aîné et ami que j’appelais affectueusement vieux Simon Mangombe.
En réponse, il me dira qu’il ne passe plus depuis plus d’un mois, car il est très malade. Je demande donc son adresse, il me dit : c’est sur l’avenue Luvua. Je me décide d’aller lui rendre visite.
Pendant que je voulais m’y rendre, un autre ami Tshatshi que j’avais perdu de vue arrive. Et les partage et échange qui ont suivi m’a retenu. Mais aussi bizarre que cela puisse paraître, en ce moment il luttait entre la vie et la mort. Je me suis dit en quittant Mweka, que je vais lui rendre visite à mon retour de Cape Town.
Ce matin en arrivant à Johannesburg, j’ouvre la page du groupe et grande est ma surprise, je tombe sur sa photo sur le profil avec l’annonce de sa disparition faite par Jean Pierre Nduwa. Cette triste nouvelle m’a dévasté. Tout de suite, je me suis remémoré de nos multiples conversations et échanges sur sa carrière au ministère du Budget, sa suspension et sa reprise de service. Sa traversée du désert et ses escapades.
Teint d’ébène avec des cheveux poivre et sel, toujours tiré à quatre épingles. Je lui demande son secret. Il me dit c’est mon lavandier et il me le cède. Avec ce dernier, je réalise comment il était pour moi un monsieur propre. Et parlant avec une voix lente un français châtié pour demander que l’on fasse une tournée.
Ça va nous manquer tes tournées de boisson à la pelle et ta compagne de compagnie au teint d’ébène que tu portais comme une ceinture.
Pour avoir rehaussé ma présence à son anniversaire de 70 ans en 2020, le calcul me donne 74 ans, l’âge de sa mort.
Repose en paix ! Tes amis et famille d’adoption de Mweka te rendront hommage lors de la marche de ce dimanche.
Ton petit frère Jean-Pierre Eale Ikabe