Après de multiples alertes sur les effets désastreux de l’exploitation minière et le danger encouru par le PNOT, on croyait que le steward Sassou qui se bat pour rencontrer Trump et faire partie du festin des 72 initiés le 7 décembre à Paris, ainsi que ses acolytes : Pierre Oba, Jean Baptiste Ondaye et Cie changeraient, grosse erreur ! La méchanceté, la tricherie et l’incompétence rongent toujours leurs cerveaux.
Depuis son arrivée au ministère des mines et de la géologie en 2015, le général Pierre Oba s’en donne à cœur joie en violation flagrante de la loi, à voler et distribuer les permis à ses amis et ses rejetons tels que, Oba Sambot Cornelia (SOG), Oba Jerry Yann (Petal&Co), Oba Pierre Junior (Jumine Congo, Socarmil, Atlas mingng), Oba Christie (EMC), Oba Mignon (Master Minning), etc. Le 28/11/2024, le gourou de la secte « Ossa a palé » s’adressant au parlement réuni en congrès ne s’était pas offusqué du pillage et de l’exploitation sauvage des mines sinon les têtes seraient déjà tombées. Le 3 décembre 2024, la ministre Arlette Soudan-Nonault par la note n°2119 suspendant les activités minières de la société City Sarl à Mvouti (Kouilou) convient avec nous des violations à répétition et des détournements de fonds par Pierre Oba et compagnie. Le commun des mortels voudrait qu’Arlette Soudan-Nonault élargisse les sanctions aux nombreuses sociétés de la famille Oba.
Parlant du PNOT, il sied de dire, que, ses conséquences vont aller au-delà du Congo. Elles auront un effet déflagrateur sur l’ensemble des banques de la sous-région CEMAC dont la plus exposée est le groupe BGFIBank. La filiale Congolaise vient de racheter la Société Générale du Congo (SGC). De cette fusion absorption, il transpire déjà que le portefeuille des titres et créances détenues était plus pourri que les résultats sortis des due diligence.
Avec XAF 360 milliards de total de bilan en 2023, la SGC représentait 8,06% de parts de marché sur les créances à l’économie, et sa collecte de dépôts représentait 9,72% du total (1ère place). La SGC disposait d’un portefeuille d’environ 20.000 clients tous segments de marché confondus. A la SGC, les dirigeants des années 2010, ont plombé le portefeuille de prêts de plusieurs milliards distribués çà et là. Cette situation s’est aggravée avec la contraction de l’économie congolaise à partir de 2017 puis s’est accélérée en réduisant de moitié la rentabilité opérationnelle. La perte de EUR 1,5 milliards du groupe SG en 2022 notamment à cause de la cession de sa filiale russe Rosbank a fini de détruire les marges de manœuvres conduisant ainsi à un collapsus du groupe tout entier et des cessions tous azimuts en Afrique particulièrement.
De son côté, BGFI Congo pesait près de XAF 560 milliards de total bilan et détenait 24,27% des parts de marchés sur le financement de l’économie congolaise. A la sortie de la fusion-absorption, les parts de marchés cumulées représentaient 32,33% du marché bancaire congolais ce qui est une position de price-maker car elle dispose d’un pouvoir de marché en termes de concentration industrielle.
La facture prévue pour le rachat de la SGC initialement estimée à XAF 27,5 milliards semble avoir explosée en termes réels en raison d’un portefeuille de titres de créances pourries (bad debt securities) que certains auxiliaires du ministre Calixte Nganongo ont laissé volontairement dans le portefeuille, gageant sur sa disparition dans le fonds d’indemnisation et de mutualisation prévu par les textes de la Commission bancaire d’Afrique centrale (COBAC) et la Caisse Congolaise d’Amortissement(CCA).
Ce schéma, déjà utilisé par Mathias Ndzon lors de la mise en faillite de la BIDC, pour constituer son trésor de guerre, avait « marché » car ce dernier en créant de crédits pourris incommensurables jouissait d’un délit d’initié : il savait qu’il passerait en position de Ministre de l’Économie et des Finances, et serait ainsi lui-même aux commandes pour assurer l’enterrement soigneux de ses propres fabrications dans le magma dense et opaque de la CCA. Il faut dire que l’auditeur Ernst & Young (EY) dirigé par Nick Fylla de Saint Eudes a largement aidé à effacer cette ardoise par des audits de complaisance. Les cabinets suivants n’ont d’ailleurs jamais fait mieux, pris dans la nasse des montants vertigineux et la volonté de manger eux aussi au festin à la table du Diable !
Mais cette fois ci avec le PNOT, on est passé à la puissance 1000 !
Face à l’explosion du marché des titres publics CEMAC, on assiste à une surexposition au risque souverain des banques. Lancé en 2011, l’encours des dettes de ce marché est passé de XAF 1019 milliards en 2018 à XAF 6624 milliards en mars 2024 ! 80% de cet encours est détenu par les banques.
On assiste donc à un effritement rapide de la solidité de ces banques, ce qui a conduit la COBAC à prendre la décision de juillet 2024, de concert avec le FMI, en obligeant un provisionnement de 100% des titres pour les banques congolaises ayant souscrit à des adjudications d’état de la CEMAC. En clair, chaque banque ayant acheté des titres de l’Etat congolais doit provisionner à 100% ses créances en raison de leur caractère à risque systémique souverain. Si on considère la BGFI Congo qui est la plus grande Banque, et que sur les 2314 de stock initial de dette au moins 30% sont supportés par elle, ce sont près de XAF 694,2 milliards qui devront être pondérés à 100% ce qui représente quasiment le total de bilan de BGFI Bank Congo ! Pire, cette pondération en provisions pour pertes et charges probables viendra diminuer le résultat opérationnel accélérant la contraction du crédit à l’économie.
Le mois de décembre qui est celui auquel les banques passent des provisions représentera une contraction majeure du financement de l’économie déjà atone. Il faut se préparer à un arrêt systémique du pays-Congo si rien n’est envisagé de manière ultra urgente ! Ni la BCI, ni la BCH, ni la LCB, ni l’UBA, moins encore Ecobank n’auront la facilité à renverser la situation car, elles risqueraient d’être pour la plupart quasiment en faillite. JBO et Cohorte viennent d’inventer l’arme absolue pour arrêter définitivement et pour longtemps le pays.
On entre dans une situation inédite, jamais vue : le médecin tue le malade convalescent ! Au lieu de prendre des mesures fortes et de penser au peuple d’abord, Denis Sassou Nguesso se préoccupe de négocier via le Texan, ce à coup de millions d’euros ses visas pour Paris (réouverture de notre Dame) et Washington (investiture de Donald Trump). Si ces visas pouvaient lui être refusés, ça ferait de grandes économies pour le pays qui est déjà au bord du gouffre.
Ghys Fortune BEMBA DOMBE