La prise en otage de l’opinion publique par des phénomènes bénins et dérives démocratiques en lieu en place d’une synergie en vue de relever les défis du développement de la RDC. Voilà à quoi on est réduits ! Me Constant Mutamba nous a inspirés…
Exacerbation des antivaleurs, prise en otage de l’opinion publique par des phénomènes bénins et dérives démocratiques etc.
Depuis un bon moment, l’actualité politique congolaise est dominée par des faits divers personnalisés qui font le lit de nombre de nos compatriotes, à travers essentiellement les réseaux sociaux, les médias traditionnels sont pris de court.
Les débats de société se résument désormais aux épopées judiciaires, sextapes, phénomènes regrettables qui étalent publiquement des antivaleurs (potins, manquements et insuffisances comportementaux jusqu’à une certaine dépravation des mœurs accentuée par des insultes et dénigrements).
Les réseaux sociaux qui servent de canaux de diffusion à toutes les formes d’attaques personnelles, d’atteinte à la moralité publique ou à l’honneur des tiers, se sont transformés en tribunaux destructeurs de mœurs et en moyens privilégiés de promotion de toutes sortes d’antivaleurs.
Il n’est pas rare de constater que la plupart de nos compatriotes passent des journées entières à discuter individus, à pinailler, à remuer des sujets déjà suffisamment pris en charge par des instances habilitées, cas de la justice, des institutions de la République ou encore des services publics plutôt que de développer des projets novateurs, à impact socio-économique réel.
Les Congolais sont occupés par des vétilles et le superficiel au lieu de développer leurs différents domaines professionnels de compétence.
Tous les débats sont réduits aux individualités et aux phénomènes à faible potentiel développemental de la société.
Il est tout autant inhabituel d’intercepter en cette période de confinement et d’état d’urgence sanitaire, des compatriotes taillant bavette autour des sujets moteurs du développement du pays. Tous les débats étant réduits aux mœurs reprochables des personnalités les plus en vue ou à des individus dont la capacité mentale s’atrophie dans une galère de discussions infertiles.
Chaque jour qui passe nous présente sa panoplie de théâtre inédite, avec les mêmes acteurs qui entonnent les mêmes chansons : politique, judiciaire, scandales, détournements, attaques verbales ou encore des injures qui portent atteinte à la moralité publique, à la pudeur ou à la réputation de nos élites, toutes tendances confondues. Même des intellectuels supposés représenter un certain espoir pour la construction de notre État se complaisent à intégrer des groupes sociaux sans aucune finalité sociale. L’impression qui s’en dégage : on est tombés sur tête !
Bona MASANU