Jour sacré où, fronts dressés, nous avons salué, en cette année 1960, l’emblème d’or de notre souveraineté symbolisant les chaînes brisées. Aujourd’hui 60 ans après, nous les descendants de ceux qui, de haute lutte, ont arraché l’indépendance au prix des pressions et parfois par le sang pour que nous nous libérions du joug colonial. Oh que rude fut ce combat pour cette cause noble !
Ainsi, le père de cette indépendance, le premier président de la République post-coloniale, Joseph Kasa-Vubu, a, avec les autres pionniers, allumé cette flamme dont les successeurs à la tête du pays se sont évertués, par devoir et tant bien que mal, à garder tel quel, dans le souci de consoliser cet acquis majeur. Dieu seul sait la somme d’efforts déployés par les uns et les autres pour y parvenir. Une date dans les annales, 30 juin, c’est encore aujourd’hui, les enfants de cette époque sont longtemps devenus des adultes qui ont repris en mains le destin de ce pays pour en assurer la continuité. Dans ce numéro, ainsi que nous avions commencé à le rappeler il y a quelques semaines à travers nos parutions, encore un peu plus dans la présente publication, E-Journal Kinshasa remet à la surface de la mémoire, par les photos et les écrits quelques faits saillants (discours du roi des Belges de ce temps-là, celui de Kasa-Vubu également). Des illustrations historiques, s’il en est, passées depuis à la postérité pour que personne n’en oublie. Parce qu’unis par le sort, nous sommes tenus d’assurer la grandeur (croissance et développement) de notre alma mater (mère nourricière) que représente le Congo que nous souhaitons tous un et indivible. Peuple ardent libre à jamais, par le labeur, poursuivons cet élan pris voilà aujourd’hui six décennies depuis que nous avons accédé à la souveraineté internationale
et sommes entrés dans le concert des nations.
Symbole de liberté que nous léguons, par transmission de témoin, aux générations futures. Célébrons alors fièrement ce jour sacré de libération…
Bona MASANU