Le gouvernement congolais a sur un ton d’apaisement adressé une lettre aux autorités françaises dans laquelle il promet de faire « toute la lumière » sur cet incident.
Il n’y aura pas de volée de bois vert entre la France et le Congo, tout au moins pas cette fois-ci dans ce qu’il conviendrait d’appeler « l’affaire Air France ». En effet, les autorités congolaises ont opté pour le règlement de cette affaire à l’amiable en demandant simplement des excuses à la France.
La correspondance du ministre congolais des Affaires étrangères, de la Coopération et des Congolais de l’étranger, Jean Claude Gakosso, à son homologue français Jean-Yves Le Drian est sans équivoque.
« Je voudrais, en cette circonstance malheureuse, vous exprimer, au nom du gouvernement de la République du Congo, mes profonds regrets et vous assurer qu’une enquête a été ouverte par les services habilités afin de clairement établir les circonstances et les responsabilités », a-t-il indiqué.
L’on se souvient que le 11 avril dernier sur le tarmac de l’aéroport international Agostinho Neto de Pointe-Noire, un Airbus A330 de la compagnie Air France a été pris pour cible par un élément de la gendarmerie nationale en service dans cette enceinte aéroportuaire.
S’il est vrai qu’aucune perte en vie humaine n’a été enregistrée suite à cette attaque, l’on a pu voir des impacts de balles sur l’aéronef.
Le gendarme qui a été immédiatement placé en garde à vue fait l’objet d’une exploitation par les services de sécurité afin de s’expliquer sur les mobiles de cet acte.
Selon des sources proches de l’enquête, il est question de savoir si le tireur a agi seul, ou s’il a bénéficié d’une complicité notamment au sein de l’armée. L’avion attaqué avait été spécialement affrété par le gouvernement français pour ramener en France, les ressortissants de ce pays bloqués au Congo à cause de la pandémie du Covid-19 dont la propagation de la maladie a provoqué la fermeture des frontières dans la plupart des pays à travers le monde.
A.M.P.