Située entre l’avenue Cadeco et avenue Kisangani et faisant fâce à l’ISP Gombe et le bureau de la Poste. Ce lieu est le tout premier parc que la colonie avait ouvert pour la rencontre et les échanges entre les Noirs qui étaient admis à s’installer à Kalina, actuelle Gombe pour accueillir les amis et frères qui venaient de la cité.
Le terme « évolué » fut utilisé notamment pour décrire la classe moyenne noire qui émergea au Congo belge entre la dernière partie de la Seconde Guerre mondiale et l’indépendance, en 1960. La plupart des « évolués » étaient des Congolais qui occupèrent les postes qualifiés, tels que ceux d’employés ou d’infirmières, qui se créèrent à l’occasion du « boom économique » qui suivit la fin de la guerre.
Selon les administrateurs coloniaux, un « évolué est un homme ayant rompu les liens sociaux avec son groupe et étant entré dans un autre système de motivation, un autre système de valeurs.»
Quoique ce ne soient pas des critères universels, il était généralement admis qu’un « évolué », pour être considéré comme tel, devait bien connaître la langue française, être chrétien et avoir un niveau d’étude au-delà du primaire. Au début, au Congo, la plupart des « évolués » cherchèrent à utiliser leur statut pour obtenir quelques privilèges et demandaient que l’administration coloniale reconnaisse leur rôle de médiateur entre les Belges et les autochtones « sauvages ».
Un club au Congo belge
Dans la mesure où les possibilités d’ascension sociale dans les structures coloniales étaient limitées, la classe « évoluée » créa ses propres clubs et associations. Elle bénéficiait ainsi de menus privilèges qui la distinguaient de la « masse » congolaise. En 1947, il y avait dans les villes congolaises 110 clubs, rassemblant 5 609 membres. Entre 1952 et 1956, leur nombre crût de 131 à 317, et le nombre de personnes de 7 661 à 15 3455. La plupart des associations étaient petites, mais quelques-unes couvraient des régions entières ou regroupaient tout un groupe ethnique, telle l’Alliance des Bakongo.
En 1958, l’administration coloniale estimait à 175 000 les personnes pouvant être considérées comme « évoluées » dans la colonie. Dans les dernières années précédant les indépendances, les « évolués » jouèrent un rôle important dans la propagande coloniale, car utilisés comme exemples de la « mission civilisatrice » commencée sous Léopold II. Après l’indépendance, l’adoption des valeurs européennes par les « évolués » servit d’argument pour expliquer que les habitants Belges du Congo pouvaient continuer à y vivre, où ils pourraient former la composante européenne d’un État multiracial.
EJK