Avec l’accord de sa famille, les amis de Blaise Bonghanya Mbane vont se souvenir de lui. Il fermé les yeux sur les laideurs de ce bas-monde, il y a 20 ans, le 5 septembre 2000. A cette occasion, ATL+ se propose d’organiser une séance d’hommage au regretté confrère qui nous avait habitués à ces mots succulents et sa présence qui comblait d’aise, ce Blaise d’heureuse mémoire. Des témoignages sur lui et aussi une messe de requiem. Nous avons prévu un témoignage dans les colonnes de E-Journal Kinshasa fait par un de ses fils, Kevin, dont la maman, Babette Néné Eleyi, nous fait la promesse de faciliter le contact avec…
Nous vous proposons dans les lignes qui suivent les écrits en sa mémoire il y a quelque temps portant la griffe de EIKB65 qui n’est autre que Jean-Pierre Eale Ikabe…
B.M.
- Blaise Bonghanya M’Bane : la passion de malmener les mots !
Il y a peu, j’avais décidé de ranger mes anciens journaux, photos et autres documents d’archives et les scanner pour une bonne conservation ou archivage numérique. Pendant que je faisais ce tri méthodique et choix, j’ai eu de surprises et des larmes aux yeux en regardant certaines photos et en relisant des articles de mon encadreur et collègue Christophe N’Zita Mabiala dont j’ai pris plaisir à publier quelques-uns dont la série « Cette Nuit-là Isha »., de mon aîné Eddy Mavomo Nzuzi (tous les deux ont collaboré plus tard avec moi à mon agence et à mon journal Télé temps Libre au Memling Hôtel. Il y a également dans cette catégorie, Blaise Bonghanya M’Bane. C’est surtout sur ce dernier avec ses papiers de sport et de musique dans Salongo puis à Salongo Musique SM que je me suis longtemps attardé. Blaise était pour moi un frère et un ami. Ensemble, on avait en commun beaucoup d’intérêts. On prenait chaque dimanche matin, un petit déjeuner à l’Intercontinental en lisant les journaux L’Equipe et France Football. On se retrouvait dans chaque concert de Zaïko Langa Langa et on s’éclatait jusqu’au petit matin dans l’ambiance de gaité et la bonne humeur. On était tous les deux, membres de plusieurs associations de jeunes.
Lorsque je deviens journaliste à Elima, Blaise est correcteur au journal Salongo. Puis, il va rejoindre la rédaction. Nous parlions ensemble de la profession lors de nos rencontres. Ensuite, après Zaïko Langa Langa dont il était très proche et confident de Jossart Nyoka Longo, il va changer de camp en se rapprochant de Koffi Olomidé. Là, on est encore ensemble. Et lors qu’il tombe malade, je le retrouve chez le docteur Edouard Muteba, un autre ami commun. Décidemment, nos chemins se sont croisés à chaque fois. Comme moi, Blaise avait du plaisir à tchatché, à discuter avec les mots justes et surtout à malmener la langue de Voltaire. Je retiens de lui qu’il était jovial, taquins et avait de la bonne humeur à revendre pour ne pas dire en permanence. Je vais, après ce petit mot-texte d’hommage, écouter « Etape », cette chanson souvenir écrite sur mesure par Idi Mane et chantée merveilleusement par Jossart Nyoka Longo que tu aimais beaucoup : « Les êtres les plus chers nous quittent vite…»
Je souffre de n’avoir pas respecté ce que tu m’avais demandé d’écrire à ta mort, une épitaphe sur ton tombeau, toi qui aimait bien être appelé Le Bon gagnant : « Ici gît quelqu’un qui a bien vécu ». Je dois le faire…
Bio-express
Né le 8 Mars 1954 et décédé le 05 Septembre 2000. Blaise a laissé 5 enfants dont l’aîné, Eric, a (43 ans) et la fille Nadine (39 ans). Blaise a eu trois enfants avec Babette Néné Eleyi Kevin Blaise (29 ans) Océane (27 ans). Tracy (25 ans) Il a travaillé, durant ses 46 ans sur cette terre des hommes, à l’Imprimerie de Kinshasa, au Journal Salongo et SM, et à son propre compte trois ans avant sa mort. Nous ne t’oublierons jamais.
Repose en paix.
EIKB65