Le monde a assisté, mercredi 20 janvier, à Washington, au déroulement de la 59e
Cérémonie d’investiture du président des États-Unis. C’est le 46e président élu, Joe Biden, qui est devenu le locataire de la Maison Blanche. Ce, au terme d’une investiture particulière. D’abord à cause de la Covid-19, l’ennemi à redouter et à dérouter. Puis, à cause de l’attitude du président sortant, Donald Trump, qui l’a boycottée.
Mais ce qu’il fallait craindre, c’était le risque d’actions des partisants du candidat républicain et président honorable qui avait contesté les résultats de la présidentielle de novembre 2020. Ayant dénoncé les irrégularités et les fraudes massives, organisées par le camp démocrate, Donald Trump berçait le feu.
Ses partisans sont allés jusqu’à violer le Capitole, le siège du Parlement américain. Pour l’investiture du président confirmé, il fallait renforcer ma sécurité. Ce qui explique la forte présence militaire dans la capitale américaine.
A 12 heures juste, Joe Biden a posé sa main sur la bible pour prêter serment. L’histoire retient que Donald Trump n’a pas assisté à cette cérémonie. Ce qui est une rupture avec l’usage voulant que le président et la première dame sortants accueillent le nouveau couple présidentiel le matin du 20 janvier et que tous se rendent ensuite au Capitole.
Donald Trump a préféré quitter la Maison Blanche, n’ayant toujours pas reconnu sa défaite. C’est le matin de ce même mercredi qu’il a dit ses adieux à Washington. Il a pris l’avion présidentiel Air Force One, en direction de la Floride et de son club de Mar-a-Lago, à Palm Beach, accompagné de certains de ses proches, comme sa fille Ivanka Trump et son mari, Jared Kushner.
Lors de la cérémonie d’adieux, ouverte à quelques-uns de ses partisans et leurs invités, il a promis de revenir sans dire de quelle manière. Il a salué quatre années « extraordinaires » à la Maison-Blanche, marquées, notamment, par ses relations tumultueuses avec les médias, régulièrement vilipendés mais qui ont parfois vu leur audience s’envoler au rythme des tweets du désormais ex-président.
Comme tous les 4 ans, l’investiture d’un président a lieu mais dans des conditions non optimales. Sur les marches du Capitole, face aux pelouses du National Mall, à Washington. Des centaines de milliers de spectateurs qui, souvent, bravent le froid et s’y pressent pour assister au transfert pacifique et courtois des pouvoirs entre le président sortant et son successeur, n’ont pas eu l’occasion de faire le déplacement du lieu.
A la place des spectateurs, ce sont les 25.000 soldats de la Garde nationale et des milliers de policiers qui ont quadrillé la capitale. La Cour suprême des États-Unis, située face au Capitole où Joe Biden doit prêter serment, a reçu une alerte à la bombe dans la matinée, selon une porte-parole. « Le bâtiment et ses alentours ont été vérifiés et il n’y a pas eu d’évacuation », a précisé Kathleen Arberg.
Mais il n’y avait pas que Joe Biden. L’attention de l’opinion était focalisée sur la vice-présidente américaine, Kamala Harris. Elle a défié l’interdit pour devenir la toute première vice-présidente des États-Unis et la première femme de couleur à accéder à cette haute fonction.
Joe Biden a promis « de substituer la civilité et la réconciliation à la rage et aux divisions des années Trump ». Son discours d’investiture, consacré à l’unité et au retour à la civilité en politique, est vu comme une façon de tourner une page d’histoire lamentable de l’histoire de ce pays durant les 4 dernières années.
Le président et sa colistière ont été déposer, au cimetière national d’Arlington, une couronne sur la tombe du soldat inconnu. Dans ses discours de campagne, Joe Biden a fréquemment mentionné que son défunt fils, Beau, décédé en 2015, était un vétéran. Les anciens présidents récents, à l’exception bien sûr de Donald Trump et de Jimmy Carter, malade, ont accompagné Joe Biden et Kamala Harris à Arlington.
Le démocrate a donné les couleurs de ses 100 premiers jours. Ils ont pour priorités : la lutte contre la pandémie de coronavirus et le soutien à l’économie. Joe Biden veut accélérer la campagne de vaccination massive des Américains avec un plan ambitieux: 100 millions de doses injectées pendant ses 100 premiers jours de mandat. Il prévoit notamment des centres de vaccination de proximité, une coopération renforcée entre le pouvoir fédéral et les États et la mobilisation de 100 000 soignants.
RK