Par Gloire Chabu sur https://habarirdc.net/ le 20 mars 2020
Avec plus de 450 langues, la RDC est l’un des pays les plus multilingues d’Afrique. Et dans ce pluralisme linguistique, le français est la seule langue parlée par les Congolais de toutes origines ! Pour cette raison il est, à mon avis, le ciment de l’unité et même de l’identité nationale congolaise.
La question du poète Viteghe Mapson est légitime : « Comment aurions-nous pu nous entendre sans le français ? »
Le français, ciment de l’unité nationale
Comment parleraient deux natifs de Manono et de Bandundu par exemple qui se retrouvent chez l’un ou chez l’autre ? La langue locale la plus parlée, et donc la dominante, ne serait-elle pas un sujet de frustration pour ceux qui ne la connaissent pas ? Et s’ils devaient l’apprendre, ne réclameraient-ils pas au nom de l’identité et de l’appartenance tribalo-ethnique que leur langue soit tout autant valorisée ? Ce n’est un secret pour personne, et loin d’être considéré comme une richesse : le pluralisme culturel et donc linguistique, est parfois en RDC un sujet de tensions.
L’existence d’une langue commune dans notre pays, permet la communication entre différents peuples et est dans ce sens, le ciment de l’unité du peuple congolais.
Le français fait partie de la culture congolaise
Comme repris dans ce blog, ce n’est pas sous contrainte ou sous pression extérieure quelconque que le français a été déclaré langue officielle du Congo par les pères de l’indépendance. Nous nous sommes approprié cette langue, la nourrissant au passage de notre culture, l’avons même enrichie avec des mots et expressions typiquement congolais comme « abacost » ou « avoir un deuxième bureau » pour dire une seconde épouse…
A RELIRE :
Si la langue est un des traits distinctifs de la culture, seule langue neutre parmi plus de 400 existants au pays, le français est parlé par les Congolais de toutes tribus. Au même titre que le swahili venu de Tanzanie, le français fait donc partie de notre culture.
